lundi 27 octobre 2008

Des réunions secrètes à l'UE pour imposer les OGM


Ce dimanche, The Independent on Sunday révèle un scandale au niveau européen. Les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne se réunissent en secret pour accélérer les processus d'autorisation des cultures OGM, contrer les opposants et rassurer les populations en faisant intervenir les représentants de l'industrie. L'artillerie lourde est de sortie...

Dimanche 26 octobre 2008, The Independent on Sunday nous livre la synthèse de quelques documents confidentiels plutôt étonnants. Des réunions secrètes ont été convoquées par Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne et présidées par son chef de cabinet, Joao Vale de Almeida. A la demande de Barroso, chaque Premier ministre des 27 a nommé un représentant spécial. Pour la France, il s'agirait d'un "collaborateur proche" de Nicolas Sarkozy. Au menu de ces petites sauteries privées, un sujet urgent et hautement stratégique : trouver les moyens d'accélérer la culture des OGM et de persuader les citoyens européens de les accepter.

Court-circuiter le Conseil des ministres et contourner le blocage "démocratique"

En Europe, actuellement, les populations y sont majoritairement opposées, même dans les pays qui les autorisent, comme l'Espagne. Ce qui force les gouvernements à bloquer certaines décisions au niveau du Conseil des ministres. Mais la Commission européenne n'est pas tenue de demander leur avis aux gouvernements, ni aux députés européens. Elle n'est pas tenue non plus de s'expliquer devant aucune juridiction, c'est aussi cela, l'Europe ! La Commission européenne va donc imposer ses choix, comme elle en a le droit. Et ces réunions confidentielles sont destinées à arrondir les angles.

Les industriels à la manœuvre, Monsanto en tête

Les conclusions de ces réunions montrent clairement que les 27 souhaitent "accélérer le processus d'autorisation en se basant sur des évaluations solides, afin de rassurer l'opinion publique". Et la meilleure façon de rassurer l'opinion publique, pour nos dirigeants, est d'inciter les représentants de l'agriculture et de l'industrie – exemple au hasard, Monsanto – à se faire davantage entendre pour contrer les écologistes. Et les documents livrent, pour finir, quelques conseils courtois : pour "s'occuper au mieux de l'opinion publique", il faudrait "un dialogue non passionnel et basé sur les normes très élevées de la politique OGM de l'Union européenne". Barroso, lui-même, y insiste d'ailleurs sur "le rôle de l'industrie, des partenaires économiques, de la science pour participer activement à un tel dialogue", pour rassurer des "citoyens qui se sentent mal informés". Car, ajoute-t-il, le débat "ne devrait pas être laissé à certains groupes qui y trouvent un intérêt légitime mais matériel". Tout un programme.

Jusqu'à présent, l'industrie des biotechnologies reste sur la défensive. Ses arguments sont principalement que les OGM réduisent la consommation de pesticides et sont indispensables pour alimenter la planète. Des arguments qui tenaient tant que les cultures restaient confidentielles, mais qui, aujourd'hui, sont largement contestées. Il ne fait cependant aucun doute qu'avec des coachs de la trempe de Barroso et Sarkozy, les industriels sauront rebondir et trouver de nouveaux arguments pour nous rassurer... secrètement.

(Sources : Les mots ont un sens, The Independent, Amis de la terre)

dimanche 26 octobre 2008

"La chaîne de Marie"


La chaîne qui conduit au Ciel.

Au "Pont de Bois", faubourg de Tokyo, dans d'anciennes baraques militaires vivait un millier de vieillards, d'isolés, de sans-patrie. Une nuit, vers deux heures, le téléphone sonne : une vieille femme sur le point de mourir, demande un prêtre.

Lorsqu'elle était jeune fille, elle a fréquenté une école catholique. Là-bas, une religieuse l'a instruite pendant trois ans et à l'âge de dix-sept ans, elle est devenue chrétienne. "J'ai reçu l'Eau sainte et le Pain de Dieu", me dit-elle. Mais ensuite elle s'est mariée selon le choix de sa famille et son mari était un bonze bouddhiste qui possédait un temple, loin dans la montagne. Elle s'en fut donc là-bas, dans le temple dont elle devait assurer l'entretien; elle devait aussi entretenir de nombreuses tombes et faire brûler l'encens au cours des fêtes funèbres. Son mari lui aurait bien permis d'aller à l'église, mais il n'y en avait pas. Elle mit au monde huit enfants. Après 70 ans, son mari mourut, tous ses enfants moururent également dont cinq fils tombés pendant la guerre et, il y a 10 ans, un autre prêtre bouddhiste arriva, de sorte qu'elle dut quitter le temple.

Je lui demandai si, pendant toutes ces années elle avait pensé à Dieu. Elle me regarde avec étonnement et sortit péniblement sa main droite de sous la couverture. Elle tenait un rosaire et j'entendis cette réponse : "Pendant ces années, tous les jours et plusieurs fois par jour, sans jamais manquer un seul, j'ai prié en faisant mon travail; j'avais toujours la chaîne de Marie dans les mains ou dans ma poche et je lui ai demandé tous les jours qu'avant de mourir, je trouve encore une fois un prêtre catholique qui me donne le Pain de Dieu."

(P. Géréon Goldmann dans « Le chiffonnier de Tokyo» Rapporté par le Recueil Marial 1986 du Père Albert Pfleger, mariste)

mercredi 22 octobre 2008

Droit dans les yeux: Eviter l'esclavage agricole au Burkina

Droit dans les yeux:

Eviter l'esclavage agricole au Burkina

(De l’agriculture familiale à l’ « entreprise agricole »)


Durant tout l’hivernage, nous avons beaucoup entendu parler des fermes modèles gérées par nos autorités, ces exploitations agricoles supposées être plus performantes que l’agriculture familiale.

Pourtant, je n’arrive pas à me contenter des informations que l’on nous communique sur cette nouvelle forme d’agriculture au Burkina. De multiples questions ne cessent de m’assaillir auxquelles je ne trouve pas de réponses. Mais qui pourrait trouver des réponses à mes questions ?


Ces nouvelles exploitations agricoles sont en fait, des « entreprises » agricoles. Les ministres, députés, ambassadeurs ou autres qui en sont propriétaires ne travaillent eux-mêmes pas dedans, dans la mesure où ils sont accaparés par leur tâche nationale qui ne devrait pratiquement leur laisser aucun temps libre.


Dans ce cas, ils emploient nécessairement du personnel : un gérant, des chauffeurs de tracteurs, des manœuvres, des employés, peut être des personnels qualifiés, vétérinaires ou agronomes… Quel est le statut de tous ces personnels ? Sont ils déclarés ? Ont-ils une feuille de salaire ? Paient ils l’IUTS, la taxe d’apprentissage ? Cotisent ils à la CNSS ? Qu’arrive t il en cas d’accident du travail ? Quelque chose est il prévu pour leur retraite ?

Bien sûr, à moins d’être un inspecteur du travail ou un journaliste d’investigation, il est impossible au « chroniqueur » que je suis d’accéder à ces informations. Du coup, à ceux qui me demandent comment lancer une « entreprise agricole » comme celle du premier ministre, je ne peux rien répondre. Personne ne sait vraiment en effet sur quelles bases légales fonctionnent ces « entreprises ». Si l’assemblée nationale a très rapidement – vraiment très très rapidement – trouvé un statut pour les semences OGM dans notre paysage agricole, elle ne semble pas s’activer aussi intensément sur le statut des salariés des entreprises agricoles. A moins qu’elles ne soient des entreprises comme les autres, mais alors je parie que les inspecteurs du travail ne s’aventureront pas sur ce terrain délicat…


Autre question qui ne me semble pas encore très claire, ces exploitations agricoles d’un nouveau style qui ressemblent fort à des « entreprises » avec salariés et tout, et tout…, sont elles reconnues par les services des impôts comme des entreprises avec toutes les exigences que cela implique : réglementations, impôts et taxes divers… Ou bien font elles partie du « secteur informel », ce qui paraîtrait bien difficile à justifier vu l’ampleur qu’elles ont prises.


Si ce sont des entreprises, font elles un bilan (amortissements, charges, intrants, salaires, frais divers… recettes, vente de la récolte…bénéfices), comme nous essayons de l’enseigner aux paysans pour vérifier au moins que leur travail est rentable ?

Toutes ces opérations font elles l’objet de déclarations ? Ou tout cela reste t il dans le flou artistique pour leur permettre d’échapper à l’impôt et aux contrôles fiscaux?


Si je pose toutes ces questions, c’est que je vois venir pour l’Afrique les mêmes situations dramatiques que celles qui se déroulent aujourd’hui en Amérique latine.

De grands propriétaires fonciers (ou des sociétés multinationales) accaparent toutes les bonnes terres agricoles pour y faire de l’ « agrobusiness », ou comme placements spéculatifs immobiliers à long terme.

Ils exproprient – ou plutôt font exproprier – les petits paysans et propriétaires coutumiers, avec la complicité des dirigeants politiques à leur solde. Y compris avec la terreur de milices et paramilitaires de tous ordres qui n’hésitent pas à assassiner.


Ils transforment ces paysans sans terre en esclaves agricoles sous payés et surexploités, ce qui leur permet, par exemple, de « casser les prix » de la banane sur le marché mondial.

A moins que ces paysans n’aient fui dans les bidonvilles des banlieues où règnent les mafias et l’empire de la drogue, zones de non droit et de violence.


Si je pose toutes ces questions, c’est que je souhaiterais vraiment que tous les acteurs de la vie publique impliqués dans cette problématique fassent preuve de transparence et de responsabilité sur ce sujet tellement important pour l’avenir de notre pays :

= que les acteurs eux-mêmes de ces « entreprises agricoles » salarient leurs employés sur les bases légales du salariat au Burkina. Et si, dans ce cas, les exploitations ne sont plus rentables à leurs yeux, qu’ils rendent la terre aux paysans qui sauront en vivre.


=que les députés veuillent bien se saisir de cette question du « salariat agricole » dans les grandes fermes, pour que jamais ne soit considéré comme légal ou normal de payer les femmes 300F par jour pour le battage du mil (comme dans le secteur informel de la vallée du Sourou).


=Que les inspecteurs du travail veuillent bien vérifier le statut des salariés agricoles sur les grandes fermes, nouvelles « entreprises agricoles », dont on nous a tellement vanté les mérites au cours de cette campagne.

=Que les inspecteurs des impôts appliquent tout simplement la loi, comme ils l’appliquent à ceux qui ouvrent un télécentre ou un secrétariat public : ces « fermes modèles » ne sont elles pas des entreprises créées pour « faire du bénéfice » comme les autres ?


=Qu’enfin, des journalistes d’investigation s’intéressent au statut des salariés et au fonctionnement de ces nouvelles entreprises pour que jamais ne se développe dans notre pays un esclavage agricole comme il en existe en Amérique Latine.


Père Jacques LACOUR

Koudougou, le 15 octobre 2008


jacqueslacourbf@yahoo.fr


paru dans le Quotidien "Le Pays", rubrique "Droit dans les yeux", le 21 octobre 2008



samedi 18 octobre 2008

La crise : fable contemporaine

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La crise : fable contemporaine



Une fois dans un village, un homme apparut et annonça aux villageois
qu'il achèterait des singes pour 10 $ chacun.

Les villageois, sachant qu'il y avait des singes dans la région,
partirent dans la forêt et commencèrent à attraper les singes. L'homme
en acheta des centaines à 10$ pièce et comme la population de singes
diminuait, les villageois arrêtèrent leurs efforts.


Alors, l'homme annonça qu'il achetait désormais les singes à 15 $.
Les villageois recommencèrent à chasser les singes. Mais bientôt le
stock s'épuisa et les habitants du village retournèrent à leurs occupations.
L'offre monta à 20$ et la population de singes devient si petite qu'il
devint rare de voir un singe, encore moins en attraper un.
L'homme annonça alors qu'il achèterait les singes 50$ chacun.
Cependant, comme il devait aller en ville pour affaires, son assistant
s'occuperait des achats.


L'homme étant parti, son assistant rassembla les villageois et leur dit
: « Regardez ces cages avec tous ces singes que l'homme vous a achetés.
Je vous les vends 35$ pièce et lorsqu'il reviendra, vous pourrez lui
vendre à 50$. » Les villageois réunirent tout l'argent qu'ils avaient,
certains vendirent tout ce qu'ils possédaient, et achetèrent tous les
singes. La nuit venue, l'assistant disparut. On ne le revit jamais, ni
lui ni son patron. Les deux compères avaient disparu. Il ne restait que
des singes qui couraient dans tous les sens...

Bienvenue dans le monde de la bourse !

PS: Afin d'éviter tout problème :

les mots Subprimes, Produits dérivés, Titrisation, Stock options ont été remplacés par Singe;

les mots Clients, Pigeons, salariés ont été remplacés par Villageois

et SG, Fortis, Dexia, Hypo Real Estate, CE, CA, Calyon ont été remplacés par nos deux compères...

Auteur : Nadim Kalife, homme d’affaires, brillant économiste, enseignant dans une université togolaise.

lue sur le net, entendue sur rfi...


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mardi 14 octobre 2008

Droit dans les yeux: Et si l’on reparlait de la peur.

Droit dans les yeux

(Corruption au Burkina)

Et si l’on reparlait de la peur.

Elle surgit dans l’actualité de nos rencontres, elle surgit dans l’actualité de la presse. Elle est présente partout, j’en ai déjà parlé dans cette rubrique il y a un an et demi. Je voudrais y revenir aujourd’hui à propos d’une rencontre et à propos d’un article de journal.



Je voudrais d’abord rendre hommage à cette dame de l’Action Sociale qui m’a confié, en sortant d’une réunion où on avait évoqué les prétendues « mangeuses d’âmes » : « Mon Père, moi aussi, j’ai peur ; pourtant je sais que ce que vous dites est vrai, mais j’ai peur. » Alors, j’ai essayé de lui expliquer tranquillement, posément : Ne craignez pas, madame, cette peur qui monte en vous. C’est une peur qui vient de plus loin que vous, c’est une peur que vous a enseignée votre culture, c’est une peur que vous ont enseignée les anciens… mais, CE N’EST PAS VOTRE PEUR. Apprenez à prendre de la distance avec cette peur, à bien voir que ce n’est pas la vôtre, mais celle de votre milieu. Votre foi, votre confiance en Dieu vous y aidera aussi – Dieu ne nous veut pas du côté de la peur. Sans doute il en restera toujours un peu quelque chose, mais petit à petit, elle s’atténuera et ne vous empêchera plus d’agir ; elle ne vous paralysera plus.

Et j’ai partagé avec elle ma petite expérience : j’ai moi-même mis longtemps à comprendre que la « peur des chiens » et la « peur d’entrer dans l’eau » n’étaient pas mes peurs à moi, mais les peurs de ma mère liées à son expérience et qu’elle m’a transmises inconsciemment. Ainsi peu à peu, j’ai pu me libérer de ces peurs là… et même s’il en reste quelque chose, cela ne m’empêche plus de vivre, même quand je passe à côté d’un chien, ou que je suis entouré d’eau.



Autre aspect de la peur évoqué cette fois dans la presse : Un récent « droit de réponse » du directeur de la communication du ministère de la Justice (L’Observateur 7232 du lundi 6-10-2008 p.11) m’a interpellé, je cite : « Le ministère de la Justice était jusque là convaincu que les enquêteurs du RENLAC n’étaient pas des citoyens « lambda » ayant PEUR DES EVENTUELLES REPRESAILLES, mais des activistes résolument engagés pour la lutte contre la corruption… ».

Ce directeur, dont je ne connais pas le nom, aborde là une vraie question du militantisme dans notre pays (mais pas seulement dans notre pays), que ce militantisme relève des domaines politiques, syndicaux, associatifs, journalistiques ou autres… Et tout particulièrement dans la lutte contre la corruption qui, si elle ne se limite pas à dénoncer les petits rackets dans lesquels ne sont pas impliquées les hiérarchies, est extrêmement dangereuse et souvent assortie de menaces de mort ou de vives représailles : en effet, quelque soit le domaine touché, les intérêts en jeu deviennent souvent très importants, bien plus même que ce que peuvent imaginer les citoyens « lambda ». Sans devenir paranoïaque (maladie des gens qui ont peur de tout), il faut user d’une grande prudence pour aborder ces sujets et je tiens à rendre hommage aux gens du RENLAC qui osent évoquer ces questions à temps et à contre-temps, en espérant que toutes ces choses connues seront sanctionnées, quand interviendra le bon vouloir des autorités ou que seront imposées les exigences du millenium challenge (la lutte contre la corruption conditionne le versement des fonds ; c’est sans doute pour cela qu’on en parle beaucoup aujourd’hui : mais en parler n’est pas encore lutter)

Pour ce qui est de la justice, les « preuves de corruption » n’existent pas : seules peuvent exister les dénonciations qui se retournent habituellement contre leurs auteurs (dénonciation calomnieuse, diffamation : vous connaissez tous l’arsenal répressif mieux que moi). Mais comme le dit Maître Guy Hervé Kam, avec la naïve simplicité du citoyen lambda, « il est constant qu’en regardant bien dans le sens de nos tribunaux, l’on peut être sûr de voir des décisions qui heurtent tellement le simple bon sens, que seule la corruption peut les avoir inspirées. » Parole d’un homme de loi !

Dans les autres domaines, ils sont nombreux ceux qui ont jeté l’éponge dans la lutte contre la corruption, tant la pression et les menaces de représailles sont fortes : distribution des médicaments de rues, attribution des marchés, exécution des travaux, détournements, faux en écriture, abus de biens sociaux, prise d’intérêts illégaux, commissions indues à tous les niveaux. A ce propos, il serait bon que les services des impôts viennent nous dire que le terme « villas de l’impunité » est inapproprié lorsque les contrôles fiscaux auront montré clairement que tout cet argent a bien été gagné par les propriétaires à la sueur de leurs fronts… et cela ferait taire les rumeurs. Mais l’inspecteur des impôts qui se lancerait dans cette opération risquerait gros !

Oui, c’est un domaine où l’on peut avoir peur.

Elles sont déjà très nombreuses les affaires « connues », « sorties dans le domaine public », étalées devant les citoyens lambda », comme l’affaire des tracteurs indiens dénoncée à Dori lors de la journée du paysan, l’affaire du dédouanement des grosses cylindrées, l’affaire du DG de la douane… Tant que la justice ne s’affairera pas à les faire aboutir autrement qu’à travers des non-lieu ou des sanctions bidon, il sera difficile de nous faire croire que l’on peut apporter de nouveaux plats à digérer !
Et puis, question de vie ou de mort pour ceux qui ont le courage de dénoncer, de s’attaquer aux vraies affaires, à la vraie corruption d’en haut (pas la petite d’en bas) les journalistes du Burkina ont déjà payé leur part !
Et rien ne dit qu’il ne faudrait plus avoir peur.

Père Jacques LACOUR
jacqueslacourbf@yahoo.fr
(Koudougou, le 9-10-2008)

Paru dans le Quotidien Le Pays n°4222 du mardi 14 octobre 2008 (rubrique « Droit dans les yeux ») http://www.lepays.bf/quotidien/spip.php?article27

lundi 6 octobre 2008

Crise financière

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La main invisible est devenue violente
et a donné une grande gifle

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mercredi 1 octobre 2008

cantique des céatures de St François

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Cantique des créatures

Très haut, tout puissant et bon Seigneur
à toi louange, gloire, honneur et toute bénédiction
à toi seul ils conviennent, ô Toi, Très haut,
et nul homme n’est digne de te nommer.

Loué sois-tu, Seigneur, avec toutes tes créatures
spécialement messire frère Soleil,
par qui tu nous donnes le jour, la lumière ;
il est beau, rayonnant d’une grande splendeur,
et de toi, le Très Haut, il nous offre le symbole.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les Etoiles
dans le ciel ; tu les as formées claires, précieuses et belles.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent, et pour l’air et pour les nuages,
pour l’azur calme et tous les temps, grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Eau,
qui est très utile et très sage, précieuse et chaste.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu, par qui tu éclaires la nuit,
il est beau et joyeux, indomptable et fort.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi,
qui supportent épreuves et maladies,
heureux s’ils conservent la paix car par toi, le Très Haut, ils seront couronnés.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur la Mort corporelle,
à qui nul homme vivant ne peut échapper,
malheur à ceux qui meurent en péché mortel,
heureux ceux qu’elle surprendra faisant ta volonté car la seconde mort ne pourra leur nuire.

Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le en toute humilité.


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Covoiturage