vendredi 30 janvier 2009

Fred Vargas et la planète : "On s'est bien amusé"

Fred VARGAS:


http://www.marcelgreen.com/lire/societe/fred-vargas-et-la-planete-on-s-est-bien-amuse,427

L'écrivaine Fred Vargas nous présente dans un texte saisissant, sa vision des enjeux environnementaux. De manière simple et directe, elle nous explique que nous nous sommes franchement bien amusé. Mais que maintenant il va falloir respecter cette terre, si l'on veut pouvoir un jour se remettre à danser avec elle. Voici l'intégralité du texte.


Nous y sommes.


Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.

Nous avons chanté, dansé.

Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine. Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.

On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu


Franchement on s'est marrés. Franchement on a bien profité.

Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre, certes.


Mais nous y sommes à la Troisième Révolution.

Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.

Oui, on n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.

La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets de pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau.

Son ultimatum est clair et sans pitié :


Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).


Sauvez-moi, ou crevez avec moi.

Evidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux.

D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance.

Peine perdue.


Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.


Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est... attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille. Récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).


S'efforcer. Réfléchir, même.

Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.

Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.

Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.

Pas d'échappatoire, allons-y.

Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.

Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.


A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut-être.

A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution

A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.


Fred Vargas


Archéologue et écrivain

Retour de Gaza

Francis WURTZ

http://www.francis-wurtz.eu/releases.htm#270109

RETOUR DE GAZA

Compte-rendu sommaire de mon séjour à Gaza les 22 et 23 janvier 2009

J'ai pu, grâce à une association franco-palestinienne avec laquelle je coopère de longue date (l'association des Villes jumelées avec des camps de réfugiés palestiniens), et grâce à diverses interventions diplomatiques, entrer dans Gaza, le jeudi 22 janvier dernier, après une attente de 24 heures à Rafah (frontière égyptienne).

Les interlocuteurs habituels de cette association -sans lien avec les autorités actuelles de la bande de Gaza- nous ont accompagnés à travers tout le territoire. Hormis des journalistes et des acteurs humanitaires, nous avons ainsi été parmi les tous premiers à découvrir "de visu" les horreurs de la guerre, du sud jusqu'au nord. Nous avons pu être au contact direct de la population, sur le terrain et chez les habitants, logeant dans des familles, partageant des collations avec des Palestiniens des camps de réfugiés les plus touchés, discutant de longues heures durant, dans l'obscurité d'une nuit sans électricité, avec des victimes qui ressentaient manifestement le besoin de se libérer en témoignant.

Nos principales étapes furent Rafah, Khan Younès, la ville de Gaza, Zeitoun, Jabalyia, Al Attatra. C'est au nord et à l'est de Gaza - ville que l'on découvre les pires dévastations et que l'on recueille les témoignages les plus accablants pour l'armée israélienne. En y allant, on comprend pourquoi les journalistes avaient été tenus à l'écart de l'offensive militaire!

Mais les traces de la terreur infligée pendant 22 jours et nuits à la population de Gaza sont visibles dès la première localité au sud du territoire: Rafah, une agglomération de 180 000 habitants dont 85% sont des familles de réfugiés. Nul besoin de guide. Les gens vous hèlent. Ils ont besoin de montrer au monde les destructions subies, de raconter le calvaire enduré, d'exprimer - au demeurant avec beaucoup de retenue et de dignité - les souffrances durables. Une nuée d'enfants vous suit où que vous alliez. "What is your name? How are you?" lancent-ils en riant. Ils s'amusent, demandent qu'on les prenne en photo, mais quand on les interroge sur la guerre, un petit gamin lâche: "on tremblait!"

Au centre de Rafah, la foule est dense autour d'un petit marché - on nous dit que les produits qui y sont vendus à des prix prohibitifs ont été introduits en contrebande par les fameux tunnels... C'est la rançon du blocus. Autour de nous, des maisons en ruines, des toits arrachés, des familles entières assises dans leur ancienne maison éventrée. Ils nous racontent: une seule frappe de F16 a suffi pour provoquer toutes ces destructions - en tout 80 impacts! C'était la nuit du 31 décembre...

On nous a dit, sans qu'il nous ait été possible de vérifier l'information, que la femme pilote de ce bombardier venait d'être condamnée en Israël à deux ans de prison pour avoir refusé de "finir le travail" par un second passage. Un viel habitant nous fait visiter sa "maison" - un taudis à ciel ouvert depuis le bombardement. "Il n'y a jamais eu d'arme ici, Monsieur!" répète-t-il. "L'avion n'avait pas de cible. Il nous a tous bombardés!". Malgré tout, le quartier grouille de monde. Chacun vaque à ses occupations quotidiennes. L'essence étant devenue inaccessible pour le plus grand nombre, la carriole tirée par un âne remplace souvent la camionnette. On se débrouille comme on peut. La vie est plus forte que les F16.

Une discussion s'engage avec le leader du camp de réfugiés de Rafah. C'est un homme mesuré et courageux. Il a déjà passé cinq ans de sa vie dans les prisons israéliennes et une autre période en résidence surveillée. Membre du Fatah, il connait de nouvelles difficultés depuis la prise de pouvoir du Hamas. Mais aujourd'hui, il ne veut parler que de la guerre "qui frappe l'ensemble du peuple de Gaza". Et pour lui, "Gaza, c'est l'âme de la cause palestinienne. Le revendication nationale est partie d'ici."

Près de Khan Younès, nouvelle illustration de la punition collective indistinctement infligée à la population. Ici, un vignoble entièrement ravagé. Là, une ... station d'épuration d'eau, servant tout le secteur, écrasée sous les obus des chars. Autour, toutes les maisons sont détruites, sauf un immeuble dont il ne reste que la carcasse. Nous y découvrons sur un mur un croquis sommaire des cibles voisines - dont la station d'épuration - annoté en hébreu... Sur place, toutes les personnes insistent: "il n'y a pas de combattants parmi nous. Pourquoi ils détruisent tout? Pourquoi ils tuent nos enfants?" L'exaspération est à son comble. En ville, nous nous arrêtons près d'une mosquée bondée: la prière du vendredi s'y est transformée en meeting politique contre ...Mahmoud Abbas et "tous les baratineurs. La foi et la persévérance sont notre force - y entend-t-on. Avec l'aide de Dieu, nous irons jusqu'à la victoire." A méditer par les partisans de la guerre pour "en finir avec le Hamas"...

Nous arrivons dans la ville de Gaza. Arrêt à l'une des écoles de l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens: gravement endomagée par les bombes. Des voisins nous montrent sur leur portable les images insoutenables du déluge de feu qui s'est abattu sur la ville! Autre cible "militaire": le siège ...du Croissant rouge palestinien attenant à l'hôpital Qods! Il n'en reste, là encore, qu'une carcasse calcinée: les bombes au phosphore ont fait leur œuvre. Un peu plus loin, un énorme stock de médicaments a été détruit par les bombes. Bombardé aussi l'immeuble du service d'Etat civil. Ailleurs, c'est une fabrique de limonade qui a été détruite: on en retirera 27 cadavres. Là, c'est un jardin d'enfants: détruit. Puis le parc Barcelona - construit par l'Espagne: détruit. Près de là, un immeuble de 11 étages: détruit. Un peu plus loin, ... un cimetière: détruit!

Nous croyions avoir atteint les limites de l'horreur. C'était sans compter avec ce qui nous attendait à Zeitoun, à l'Est de la ville de Gaza. Devant nous, à perte de vue, un immense champ de ruines. Tout y est dévasté: maisons, fermes, usines. Il ne reste rien. L'odeur y est, plus de deux semaines après le drame, insoutenable. Les témoignages recueillis sur place nous glacent d'effroi. La presse, entretemps, en a relaté la substance. C'est là que la famille Samouni a perdu 33 de ses membres, dans un immeuble où les soldats israéliens, abondamment présents sur place, les avaient parqués depuis plus d'une journée sans nourriture et sans eau! Avant de les écraser sous les obus! Les récits des survivants vous laissent sans voix. Il s'agit de toute évidence d'un massacre délibéré de populations civiles. Avec, de surcroit, des actes d'une infinie cruauté. Les faits remontent au 5 janvier.

Deux jours après, c'est à l'est de Jabalyia, à, Ezbet Abed Rabbo, qu'a été perpétré, selon les dires de témoins, un autre épouvantable crime de guerre. Entre 13 heures et 14 heures, nous précise Khaled, trois chars ont approché de sa maison. Un haut-parleur leur intime l'ordre de sortir. Toute la famille s'exécute en arborant un chiffon blanc. Devant eux, deux jeunes tankistes mangent nonchalamment des barres de chocolat et des chips, sans leur adresser la parole. Soudain, un troisième soldat sort du char, tire, tuant deux petites filles de la famille et blessant la troisième. Pendant plus de deux heures, ils leur ont interdit de bouger avant de lancer au père des deux fillettes: "tu peux partir"!

Après un silence, Khaled poursuit: un voisin tente d'aider les survivants en approchant son ambulance. Les soldats lui font quitter le véhicule avant d'écraser l'ambulance avec un char. (Chacun peut, en effet, voir ce qu'il en reste.) Un peu plus loin, un autre voisin leur vient en aide, avec sa carriole tirée par un âne. L'homme et l'animal sont, à leur tour, abattus, affirme Khaled en nous donnant le nom de cette personne.

Ces allégations sont tellement graves qu'elles demandent naturellement à être vérifiées. La vision d'horreur à perte de vue accrédite en tout cas l'hypothèse d'un acharnement d'une violence et d'une cruauté à peine imaginables de la part de l'armée israélienne.

Nous arrivons à Jabalyia, grand centre urbain au nord. Le seul camp de réfugiés y compte plus de 100 000 habitants. C'est là qu'une (autre) école des Nations Unies a été bombardée: on retirera 47 corps des décombres. Le père de l'une des victimes, 24 ans, répète, désespéré: "on nous avait conduits ici pour être en sécurité. Nous n'avons plus d'endroit où nous mettre à l'abri." C'est la répétition de ces bombardements prenant pour cible des sièges des Nations Unies qui a conduit le Secrétaire général de l'ONU à se rendre sur place, peu de temps avant notre arrivée, et à y tenir des propos légitimement durs.
Autre quartier, autre champ de ruines, nouveau témoignage accablant: "ils sont rentrés chez nous", raconte d'une voix lasse et monocorde un vieux monsieur assis devant sa maison intacte. Il nous relate le drame vécu par sa famille: "ils les ont plaqués contre le mur, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Ils ont emmené mon fils de 42 ans au premier étage et ont tiré. Puis, en redescendant, ils ont dit à mon autre fils: "ton frère est mort. Tu peux appeler des secours." Mais quand il est sorti en levant les bras, ils lui ont coupé les doigts d'une rafale. Puis ils sont restés, empêchant l'ambulance d'approcher. Ils ont tiré aussi sur une voiture de l'UNRWA (ONU) venu pour aider ma famille, car mon fils y était employé depuis 20 ans. Un député arabe de la Knesset a pu être joint. Il a contacté Ehud Barak, le ministre de la défense, pour qu'il intervienne. Celui-ci a refusé, soulignant que "là où l'armée est présente, c'est elle qui décide". Quand ma famille a enfin pu voir mon fils, on s'est rendu compte qu'il n'était pas mort sur le coup. Ils l'ont laissé agoniser et perdre son sang! Il laisse huit orphelins. Cinq d'entre eux étaient présents quand ils ont tiré." Le vieil homme, prostré, s'est arrêté de parler.

Les témoignages sont également bouleversants dans un gymnase, une bibliothèque et une salle des fêtes du camp de réfugiés de la ville, transformés en centre d'hébergement pour 575 sinistrés du quartier, dont la plupart sont des femmes et des enfants. Les locaux sont bien entretenus mais la promiscuité y est insupportable. "Nous avons tout perdu" revient comme un leitmotiv. Une dame remercie une ONG d'avoir livré deux lits de camp. Une autre réclame "une vraie solution: pouvoir vivre en famille et que les enfants puissent aller à l'école." Quand nous nous retirons, une voix nous lance: "Ne nous oubliez pas! On compte sur vous! Dites-leur!" Nous ne les avons pas oubliés.

Le soir, nous nous retrouvons dans la cour d'un immeuble du camp de réfugiés. Les voisins affluent. Surtout des jeunes. Nous sommes vite une quarantaine, assis autour d'une simple lampe-torche. Pas d'électricité ni de gaz. On répare. Quelqu'un est allé chercher le gynécologue dont les cris de douleur en direct à la télévision israélienne ont fait le tour du monde. C'est un voisin. Il était ce matin sur la tombe de ses deux petites filles tuées par une bombe alors qu'il répondait par téléphone à un journaliste israélien. Nous ne le verrons pas ce soir. Il est à Tel Aviv où il a repris son travail au grand hôpital...

On nous sert thé et café, puis la parole se libère... Vous imaginez. Vers minuit, une heure, nous prenons congé, en promettant de révéler ce que nous avons vu et entendu et d'agir en conséquence: pour l'aide d'urgence, la levée du blocus et l'ouverture des accès à Gaza; pour l'envoi d'une force internationale de protection des populations; pour la mise sur pied d'une commission d'enquête internationale afin que toute la vérité soit établie et tous les responsables punis; pour une politique beaucoup plus offensive de l'Union européenne en faveur d'une paix juste et durable au Proche Orient .

Cela suppose avant tout plus de courage et d'indépendance politique, pour ne pas laisser passer des opportunités historiques comme l'Initiative de paix arabe de 2002 et 2005 - qui permettait la normalisation des relations de tout le monde arabe avec Israël en contrepartie du retour aux frontières de 1967! - ou le gouvernement d'unité nationale palestinien de 2007 constitué sur les mêmes bases entre Mahmoud Abbas et le Hamas. Cela suppose plus généralement une relation avec Israël reposant, non plus sur la complaisance et l'impunité, mais sur le strict respect du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies.

Vérité, justice, paix... Après tout, nous ne demandons qu'à voir traduites en actes les "valeurs européennes"...

Bruxelles, le 27 janvier 2009

Forum social du Burkina: ciné débat

Le Forum Social du Burkina

vous invite à un

Ciné-débat :

Le film du forum 2008 à Ouahigouya

« Intégration régionale et souveraineté alimentaire »


Un autre monde est possible

Venez en débattre avec nous


le 7 février 2009 à Ouagadougou


le 21 février à Fada N Gourma


le 20 mars 2009 à Ouahigouya


le 28 mars 2009 à Bobo Dioulasso

le 4 avril 2009 à Koudougou


et à Gaoua …….



Contacts : téléphone : 70 24 87 66 ; Site internet : www.forumsocialburkina.info

mercredi 28 janvier 2009

Chimie et philosophie : A propos de l’enfer…

Chimie et philosophie : A propos de l’enfer…

Voici la version d'une question "bonus" de chimie posée à l'université de Nanterre.
La réponse d'un étudiant a été si loufoque que le professeur l'a partagée avec ses collègues, via Internet, et c'est pourquoi vous avez le plaisir de la lire ....

Question Bonus: « l'enfer est-il exothermique1 ou endothermique2 »
(1 : évacue la chaleur, 2 : absorbe la chaleur)

La plupart des étudiants ont exprimé leur croyance en utilisant la loi de Boyle (si un gaz se dilate il se refroidit et inversement) ou ses variantes.
Cependant, un étudiant eut la réponse suivante:


Premièrement, nous avons besoin de connaître comment varie la masse de l'enfer avec le temps. Nous avons besoin de connaître à quel taux les âmes entrent et sortent de l'enfer.
Je pense que nous pouvons assumer sans risque qu'une fois entrées en enfer, les âmes n'en ressortiront plus. Du coup aucune âme ne sort.
De même pour le calcul du nombre d'entrées des âmes en enfer, nous devons regarder le fonctionnement des différentes religions qui existent de par le monde aujourd'hui.
La plupart de ces religions affirment que si vous n'êtes pas membre de leur religion, vous irez en enfer. Comme il existe plus d'une religion exprimant cette règle, et comme les gens n'appartiennent pas à plus d'une religion, nous pouvons projeter que toutes les âmes vont en enfer...
Maintenant, regardons la vitesse de changement de volume de l'enfer parce que la Loi de Boyle spécifie que « pour que la pression et la température restent identiques en enfer, le volume de l'enfer doit se dilater proportionnellement à l'entrée des âmes ». Par conséquent cela donne deux possibilités:
1) si l'enfer se dilate à une moindre vitesse que l'entrée des âmes en enfer, alors la température et la pression en enfer augmenteront indéfiniment jusqu'à ce que l'enfer éclate.
2) si l'enfer se dilate à une vitesse supérieure à la vitesse d'entrée des âmes en enfer, alors la température diminuera jusqu'à ce que l'enfer gèle.

Laquelle choisir ?
Si nous acceptons le postulat de ma camarade de classe Jessica m'ayant affirmé durant ma première année d'étudiant « Il fera froid en enfer avant que je couche avec toi », et en tenant compte du fait que j'ai couché avec elle la nuit dernière, alors l'hypothèse doit être vraie. Ainsi, je suis sûr que l'enfer est exothermique et a déjà gelé
… Le corollaire de cette théorie c'est que comme l'enfer a déjà gelé, il s'ensuit qu'il n'accepte plus aucune âme et du coup qu'il n'existe plus... Laissant ainsi seul le Paradis, et prouvant l'existence d'un Etre divin ce qui explique pourquoi, la nuit dernière, Jessica n'arrêtait pas de crier "Oh.... mon Dieu !...."

(Cet étudiant est le seul ayant reçu la note 20/20)

mardi 27 janvier 2009

Accords sur les flux migratoires : Mais pourquoi donc le Burkina a-t-il signé ?

Droit dans les yeux.

Accords sur les flux migratoires :

Mais pourquoi donc le Burkina a-t-il signé ?



Nous venons tous d’apprendre la visite surprise de Mr Hortefeux à Ouagadougou pour faire signer au gouvernement du Burkina un « accord » pour la régulation des flux migratoires dont tout le monde sait que le Burkina n’était pas demandeur. S’il y a sept (7) chapitres dans cet accord, il y en a deux qui tiennent particulièrement à cœur Sarkozy et son exécutant Hortefeux : L’un concerne la « coopération policière », qui doit tout faire pour empêcher les gens de sortir du Burkina vers la France; l’autre concerne la réadmission des personnes en situation irrégulière en France : elle consacre le droit pour la France d’expulser les sans papiers, menottés et scotchés comme de vulgaires délinquants, comme en ont été témoins tant de voyageurs sur les vols d’Air France. Bien sûr, tout cela assorti d’ « une petite enveloppe » qui s’étale sur les cinq autres chapitres tout à fait secondaires. (ça n’a rien à voir avec ce que la France a investi pour sauver ses banques).


Pourquoi donc cette décision soudaine sans aucune consultation publique d’aucune sorte ; à ma connaissance, pas même les députés n’ont été consultés… ils pourront bien poser des questions après ! Pas de débat public non plus sur ces questions douloureuses de l’émigration des Burkinabè vers l’Europe : on en connaît déjà qui sont morts dans le désert, qui sont morts noyés, ou qui se retrouvent en attente de départ au Sénégal, en Algérie ou en Libye (mais là bas, c’est plus chaud !) Ainsi donc, sur les choses essentielles qui concernent les peuples, les peuples n’ont toujours pas droit à la parole. A moins que cet accord n’ait été imposé ?


« immigration choisie »


Ce que j’arrive mal à comprendre, c’est qu’à travers cet accord, le Burkina cautionne et approuve la politique française de l’immigration qui se résume à deux volets essentiels :

Le premier volet, c’est la chasse aux sans papiers pour laquelle la police doit faire du chiffre (en attraper au moins 25.000 par an), y compris arrestation de parents à la sortie des écoles ou dans les préfectures où ils venaient pour une régularisation : il suffit d’écouter les cas défendus par RESF (Réseau éducation sans frontières) pour comprendre le cynisme et le mépris d’une telle politique. Et Hortefeux, ministre de la rafle, y a excellé. Tout cela n’est d’ailleurs pas une politique réfléchie : c’est un argument électoral à court terme pour récupérer les voix de l’extrême droite, et ça marche. Mais cela coûte très cher à la France et la presse évite d’en parler : une expulsion coûte environ 20.000 euros (13.000.000 Fcfa ) Un retour volontaire ne se voit offrir que 2 ou 3.000 euros : cherchez l’erreur !


Le deuxième volet (dit « immigration choisie ») est d’attirer en France les gens formés et compétents : c’est la traite des cerveaux. Comment le Burkina peut il approuver une telle politique ? Il est vrai que les dirigeants qui signent ne sont pas concernés, ni leurs enfants : Eux voyagent comme ils veulent… (Quoique, semble-t-il, ils n’aient même pas réussi à obtenir un petit amendement pour les passeports diplomatiques et de service !)


En quoi cette signature va-t-elle améliorer les conditions d’entrée et de séjour des Burkinabè en France ? Les files disparaîtront-elles devant le guichet visa du consulat de France ? Vous seriez bien naïfs de le croire ! « On signe n’importe quoi » me disait un jour un haut fonctionnaire « pourvu que ça rapporte ». Joyandet, le ministre de la Françafique ne dit pas autre chose : « la coopération, oui, si ça nous rapporte ».


Le drame de la signature de cet accord, c’est aussi que le Burkina s’est profondément désolidarisé du Mali. Tous savent que le Mali a refusé, en accord avec sa société civile, de signer de pareils accords si peu réciproques et si humiliants. Ce que les émigrés maliens (réguliers ou sans papiers) envoient au pays est largement supérieur à l’aide de la France. « Une petite enveloppe » ne peut pas arranger les choses comme au Burkina. Même si le problème est plus aigu là bas et moins chez nous, pourquoi ne pas avoir fait preuve de plus de solidarité devant une question si épineuse où les droits de l’Homme le disputent aux raisons économiques. Une réaction si individualiste du Burkina (qui préside pourtant aux destinées régionales) est incompréhensible et augure mal de politiques communes pour l’Afrique de l’Ouest !


Et tout cela ne facilite pas non plus le travail des militants français qui défendent sur le terrain la cause des immigrés et contestent les lois injustes récemment promulguées. Si leurs dirigeants au pays abandonnent leurs ressortissants, que peuvent encore faire les militants pour eux? Déjà que Sarkozy criminalise toute forme de solidarité avec les migrants sans papiers – comme s’ils n’étaient plus des hommes, mais des criminels. Déjà qu’à cause de la crise, les populations les plus pauvres voient en eux des concurrents pour le travail. Déjà qu’ils sont mal perçus par la frange lepéniste et raciste de la société française. Déjà que le repli communautariste tente la société française… Il ne fallait pas ajouter cette signature qui va encore leur compliquer la situation !


ils veulent assigner les pauvres à résidence

Il est étonnant de voir que la plupart des dirigeants actuels de la planète exigent la libre circulation des capitaux (y compris dans les paradis fiscaux…) On voit où cela nous mène !
Ils exigent la libre circulation des marchandises au risque de broyer les économies naissantes et de favoriser le dumping social contre les peuples au profit des multinationales.
Mais ils refusent absolument la libre circulation des personnes pourtant inscrite depuis 60 ans dans la charte des droits de l’Homme des Nations Unies.


C’est clair, ils veulent assigner les pauvres à résidence (comme les serfs au Moyen Age), les enfermer dans leur pauvreté avec la complicité de leurs dirigeants tout en rackettant la planète à leur seul profit.

Pourtant, et ils le savent, leurs mauvaises réglementations à court terme n’empêcheront pas les hommes et les femmes de ce temps – comme il en a toujours été – de prendre la route pour un destin meilleur pour fuir la misère ou la guerre, ou simplement de « partir pour vivre ». Puissions nous construire « des ponts, pas des murs ».


Père Jacques LACOUR (BP 332 Koudougou)

jacqueslacourbf@yahoo.fr



Ce texte a été publié dans le journal Le Pays du mardi 27 janvier 2009, rubrique "droit dans les yeux"

Il a également été repris dans l'édition du jour du Fasonet.

et avec des réactions assez fournies!


dimanche 25 janvier 2009

A propos de Gaza

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Que dire ? que faire devant l'horreur?
des amis qui préparent une déclaration me demandent quelques éléments,
voici ce que je leur ai envoyé:

= les raisons invoquées pour entrer à Gaza sont fausses:
Les roquettes sont dérisoires.
Israël sait parfaitement qu'il ne peut faire tomber le Hamas de cette façon.
Et si ce n'était que pour des raisons électorales immédiates, alors, ce serait ignoble...
mais cette agression était planifiée depuis longtemps...
peut-être depuis la découverte de gisements de gaz au large de Gaza...

= je suis révolté et scandalisé
de cette agression violente et disproportionnée contre un peuple chassé de sa terre, confiné dans un véritable camp de concentration, coupé de tout, dépendant uniquement de l'aide internationale et ainsi condamné au désespoir et à la violence. (ce confinement me fait penser parfois au ghetto de Varsovie)

L'armée de Tsahal est entrée dans ce territoire pour tuer et pour terroriser une population qu'elle espère voir fuir à plus ou moins long terme pour prendre les territoires (et les éventuels gisements de gaz). Israel ne veut pas d'une paix dans les frontières de 1967: nous en sommes tous maintenant témoins.



= je suis révolté et scandalisé
de l'utilisation d'armes nouvelles et expérimentales contre les populations civiles: uranium appauvri, DIME, bombes au phosphore. C'est une barbarie calculée et inacceptable.



= je suis révolté et scandalisé
parce que les bâtiments de l'ONU ont été bombardés: non respect de la communauté internationale dont Israel se moque des décisions et des règles. alors que c'est d'elle seule qu'elle tient sa légitimité actuelle.
parce qu'un hôpital au moins a été bombardé: non respect des conventions internationales élémentaires
parce que des écoles ont été bombardées: mépris du droit à la vie de ces enfants dont 300 ont été massacrés dans cette tuerie.



= je suis révolté et scandalisé
parce que les Etats Unis ont soutenu cette agression et ont fourni ces armes "expérimentales"
parce que l'Union Européenne se tait devant ce massacre et laisse faire.
parce que les dirigeants des pays arabes divisés n'ont rien fait pour leurs frères.

Avec le secrétaire général des Nations Unies, horrifié par le spectacle de sa récente visite,
je réclame une enquête et des sanctions.



Tous aujourd'hui savent que l'armée de Tsahal a commis des crimes de guerre à Gaza. Cela se confirme par la décision du gouvernement israelien de mettre en place des mesures pour couvrir les criminels et il en charge la "justice":

"Le ministre de la Justice d'Israël, Daniel Friedman, est désigné par le Premier ministre israélien Ehoud Olmert pour diriger une équipe interministérielle qui coordonnera la défense juridique de responsables civils et militaires israéliens contre des demandes de poursuites pour "crimes de guerre", notamment auprès d'instances internationales. Par ailleurs, la censure militaire a déjà pris les devants en interdisant la publication de l'identité des chefs d'unités engagées dans l'offensive dévastatrice dans la bande de Gaza, contrôlée par les islamistes du Hamas, de crainte qu'ils ne soient poursuivis pour crime de guerre."





Pourquoi j'ai écrit ces mots ?
Ces quelques lignes ne sont qu'un brouillon -- et je souhaite encore le corriger --, mais devant de tels faits, il est bien difficile de réfléchir sereinement et nous devons pourtant nous entrainer à trouver les mots pour dire ce dont nous venons d'être les témoins, impuissants et horrifiés pour la plupart d'entre nous. Me taire me semblerait participer à ce crime.




Dans la tradition judéo-chrétienne qui m'a baignée, je ne peux m'empêcher de penser à ce peuple bien aimé, choisi avant tout autre peuple pour faire le premier l'expérience de la tendresse et de la fidélité de Dieu; pour être le premier arraché à la barbarie: N’écrase pas l’autre ; meurtre pour meurtre, œil pour œil, dent pour dent, surtout ne dépasse pas !... « De quoi Israël est il devenu le nom aujourd’hui ? » Qu'a t il donc fait de cette loi qui devait être signe pour l'humanité entière ?

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Excision: le chemin de ma reconstruction

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Un ami me signale ce blog, extrêmement émouvant...
"écrire pour vivre"...
"écrire pour se reconstruire et partager"...
Celle qui écrit ce témoignage se présente comme "une femme qui a été excisée, qui cherche à s'en remettre et qui veut en parler".


La femme derrière l'excisée

J'ai 30 ans, je suis d'origine sénégalaise et je vis à Paris. J'ai un travail bien payé qui me permet de vivre confortablement. Je vis avec mon compagnon dans le sud de la ville.
Quand j'avais 4 ans, ma mère m'a faite exciser. Et ça a bousillé ma vie.
L'excision que j'ai subie, je n'en garde aucun souvenir, c'est ma cousine qui m'a dit à quel âge ça m'était arrivé. Je sais que j'ai été excisée en même temps que ma grande soeur. Ma mère pensait que nous ne nous en rappelerions plus ("les enfants oublient" a t'elle dit). Pourtant, bien que je ne me souvienne pas de ce jour-là ni de ce qui m'est arrivé, je savais, bien avant d'interroger ma cousine, que j'avais été excisée ainsi que ma grande soeur.

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http://survivance.blogspot.com/2007/02/la-femme-derrire-lexcise.html


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samedi 24 janvier 2009

30 000 expulsions par an, c'est la honte

Mercredi 21 janvier
Lancement de la campagne

"30 000 expulsions par an, c'est la honte"

Suite à l´annonce du nombre de ressortissants étrangers expulsés pour l´année 2008,

SOS - Racisme dénonce la politique du chiffre en matière d´expulsion en initiant une campagne d´interpellation de l´opinion publique :

Parce que l´application de cette politique chiffrée est cause d´une inadmissible régression des droits et source de vies détruites, SOS - Racisme appelle le gouvernement à mettre fin à sa politique du chiffre en matière d´expulsions.

Pour signer le manifeste : http://www.c-est-la-honte.com/

Manifeste « 30.000 expulsions, c'est la honte »

Plus de 30.000 ! Annoncé aussi fièrement qu'un taux de croissance flatteur, le nombre d'expulsions d'étrangers auquel la France a procédé cette année est présenté comme un « record » dont le pays devrait s'enorgueillir.

Pourtant, pour aboutir à de tels chiffres, se trouvent désormais expulsés du territoire des hommes et des femmes qui y vivaient depuis de nombreuses années et qui y avaient leur vie, leurs amis, leur conjoint, leurs enfants, leur travail et leurs espoirs.

Cette réalité doit faire prendre conscience à chacun que les personnes en situation irrégulière ne sauraient être ramenées, dans une logique populiste, à la catégorie administrative des gens à expulser.

Nous contestons donc cette vision consistant à voir dans chaque personne en situation irrégulière une personne à expulser. Chaque situation, à partir de critères clairs, doit être étudiée sans que les préfectures soient amenées à considérer les sans-papiers comme autant de personnes permettant de remplir un quota annuel d'expulsés.

Nous contestons cette pensée qui consisterait à laisser croire que frapper les « sans-papiers » permettrait de mieux intégrer les étrangers en situation régulière. D'ailleurs, l'évolution de la législation, que ce soit la remise en cause très grave du droit des étrangers à vivre en famille ou – comme le montra la volonté d'instaurer des tests ADN - la tentative de jeter la suspicion sur l'honnêteté des étrangers, montre à quel point le durcissement du discours envers les « sans-papiers » s'est accompagné d'un durcissement de la législation envers les étrangers en situation régulière.

Nous contestons tout autant cette idée selon laquelle frapper les étrangers permettrait aux nationaux de mieux vivre. Dans l'angoisse de la crise économique, l'étranger – incarnation physique de la mondialisation - fait sans doute figure de bouc émissaire idéal. Mais qui peut croire que retirer des droits aux étrangers, qu'ils soient ou non en situation régulière, entraînerait un mieux-être pour les Français ? Qui peut croire qu'expulser des étrangers à tour de bras contribuerait à faire reculer le chômage, l'insécurité ou les problèmes de pouvoir d'achat et de logement ? En réalité, la régression des droits et des garanties pour les étrangers n'est jamais la marque du progrès des protections offertes au reste de la population.

Parce que ses fondements et ce qu'elle entraîne sont profondément contraires à l'idée que nous nous faisons de la dignité humaine et mettent en péril l'idéal de fraternité indissociable de la promesse républicaine, nous appelons le Gouvernement à mettre fin à sa politique du chiffre en matière d'expulsions.

Premiers Signataires :

Benjamin Abtan, ancien président de l'UEJF
Isabelle Adjani, comédienne
Sabiha Ahmine, conseillère régionale de Rhône-Alpes, ancienne présidente du Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation – Lyon
Pouria Amirshahi, secrétaire nationale aux droits de l'Homme – PS,
Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU
Martine Aubry , première secrétaire du Parti Socialiste, maire de Lille
Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale
Yves Azeroual , producteur
Josiane Balasko, comédienne
Jean-Luc Bennahmias, député européen, vice président du MODEM
Jean-Louis Bianco, député des Alpes de Haute Provence
Serge Blisko, député de Paris
Bertrand Bloch, professeur à l’Université de Bordeaux II
Patrick Bloche, député de Paris
Farida Boudaoud, secrétaire nationale au mouvement associatif et à l'économie solidaire et sociale – PS
Michel Boujenah, humoriste
Gérard Boulanger, avocat, président d'honneur des avocats européens démocrates
Malek Boutih, membre du Bureau National du PS
Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF
Stomy Bugsy, artiste
Cartouche, humoriste
Pascale Crozon, députée du Rhône
Phil Darwin, humoriste
Geneviève de Fontenay présidente du Comité Miss France
Michèle Delaunay, députée de la Gironde
Christiane Demontés, sénatrice
Jacob Des Varieux, chanteur
Harlem Désir, député européen
Michel Destot, député de l’Isère et maire de Grenoble
Mouss Diouf, humoriste et comédien
Nicolas Ferran, coordinateur des amoureux au banc public
Guy Fisher, sénateur, vice – président du Sénat
Michel Fize, sociologue
Dan Franck, écrivain
Bernard Frimat, sénateur, vice-président du Sénat
Christophe Girard, maire adjoint à la culture de la ville de Paris
Jean-Michel Glachand, professeur d'économie Paris Sud
Jean Glavany, député des Hautes Pyrénées
Patrick Gonthier, secrétaire général de l'UNSA Education,Stéphane Guillon, humoriste
Sihem Habchi, présidente de Ni putes ni soumises
Clara Halter, artiste plasticienne
Marek Halter, écrivain
Jean-Jacques Hazan, président de la F.C.P.E
Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile
Ahmet Hinsel professeur d'économie à Paris I et à l'université Galatasaray d'Istanbul
Jean-Vincent Jehanno, conseiller régional de Rhône – Alpes
Patrick Klugman, avocat à la Cour
Francis Lalanne, chanteur
Jack Lang, député du Pas-de-Calais, ancien Ministre
Valérie Lang, comédienne
Claude Le Roy, entraîneur de football
Danielle Lebail, conseillère régionale de Rhône - Alpes
Jacqueline Madrelle, présidente de France – Libertés Gironde
Magloire, présentateur
Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT
Jacky Mamou, président du Collectif Urgence Darfour
Béatrice Marre, ancienne députée de l'Oise, conseillère municipale de Millau
Sandrine Mazetier, députée de Paris et secrétaire nationale à l'immigration – PS
Tristan Mendès France, blogueur – chroniqueur
Jean-Pierre Mignard, avocat à la Cour
Patrick Mille, comédien
Mokobé, chanteur
Alain Monod, avocat à la Cour de Cassation et au Conseil Etat
Benjamin Morgaine, humoriste
Richard Moyon, membre fondateur du R.E.S.F.
Pierre-Alain Muet, député du Rhône
Alix Nicolet, présidente de la FIDL
George Pau-Langevin, députée de Paris
Vincent Peillon, député européen
Alda Peirera Lemaitre, maire de Noisy-le-Sec
Patrick Pelloux, médecin urgentiste
Patrick Peugeot, président de la Cimade
Sébastien Pietrasanta, maire d'Asnières-sur-Seine
Jean-Baptiste Prévost, président de l'UNEF
Princess Agnès, chanteuse
Princesse Esther Kamatari, présidente de l'Association des Burundais de France
Christiane Puthod, conseillère régionale de Rhône - Alpes
Anne-Gaëlle Riccio, présentatrice
Martine Roure, députée européenne, vice-présidente du Parlement Européen
Gilles Savary, député européen
Serge Simon, médecin, ancien international de rugby
Smaïn, humoriste
Dominique Sopo, président de SOS Racisme
Ibrahim Sorel,président de Banlieues du Monde
Benjamin Stora, historien et professeur d'Université
Fodé Sylla, membre du Conseil économique, social et environnemental
Christiane Taubira, députée de Guyane
Michel Taubmann, journaliste
Niels Tavernier, cinéaste
Samuel Thomas, président de la Fédération nationale des maisons des potes
Jean-Louis Touraine, député du Rhône
Philippe Val, directeur de publication de Charlie Hebdo
Alain Vidalies, député des Landes
Marie- France Vieux Marcaud, vice - présidente de la région Rhône – Alpes
Dominique Voynet, sénatrice et maire de Montreuil
Richard Yung, sénateur.

Source TERRA : http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article17368