samedi 30 avril 2011

Côte d'Ivoire: tortures inutiles

Images choquantes de ce qui s'est passé à l'hôtel du Golf pour l'ex ministre de la fonction publique, l'ex ministre de l'intérieur et l'ex gouverneur de la BCEAO. Âmes sensibles s'abstenir:


http://identitenegre.blogspot.com/2011/04/cote-divoire-tortures-lhotel-du-golf.html

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mercredi 27 avril 2011

Burkina Faso: nouvelle manifestation violente à Koudougou

OUAGADOUGOU — Des centaines de commerçants et de jeunes de Koudougou, ville du centre du Burkina Faso d'où est partie la contestation en février, ont à nouveau manifesté violemment mercredi, incendiant le domicile du maire et le siège de la police municipale, ont rapporté des témoins à l'AFP.

Les commerçants protestaient contre la décision du maire, Seydou Zagré, membre du parti au pouvoir dont ils ont réclamé la démission, de fermer une quarantaine de boutiques pour non-paiement d'arriérés de taxes locales, et le prix élevé selon eux des emplacements sur le marché de la ville. Il ont ensuite été rejoints par des jeunes élèves.

Les manifestants ont mis le feu au domicile du maire, au siège de la police municipale, à celui de l'établissement public chargé de la gestion du marché de la ville, ainsi qu'au domicile de son directeur, et pillé un grand restaurant. Le calme est revenu en milieu d'après-midi.

Les forces de l'ordre ne sont pas intervenues pour empêcher ces actions, ont rapporté des témoins interrogés par téléphone.

Dans le sud-ouest du pays, à Bobo-Dioulasso, ce sont les producteurs de coton qui ont manifesté par centaines, pacifiquement, pour réclamer une hausse du prix d'achat de leur production et une baisse de celui des engrais. Ils ont mis en garde contre "une révolte paysanne" s'ils n'obtenaient pas satisfaction.

C'est de Koudougou qu'était partie le 22 février la vague de manifesations populaires contre le régime du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, à la suite de la mort d'un étudiant dans des circonstances controversées lors d'une manifestation réprimée par la police.

Ces manifestations de la quasi-totalité des couches de la population (jeunes, élèves et étudiants, magistrats, commerçants et personnels de santé) dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Ouagadougou où un couvre-feu a été instauré mi-avril, ont été suivies de plusieurs mutineries de soldats, dont ceux de la propre garde personnelle du chef de l'Etat.

Bilan de ces diverses manifestations, au moins six morts (dont quatre étudiants), des blessés, d'innombrables pillages commis par les soldats mutins, des dégâts matériels considérables.

Pour tenter de contrer ce mécontentement populaire grandissant, M. Compaoré, militaire arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, a nommé un nouveau Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui a formé un gouvernement composé de proches et de fidèles du président qui s'y est attribué le ministère de la Défense. Il a également limogé les principaux chefs de l'armée.

L'opposition a appelé à une grande manifestation samedi à Ouagadougou contre le régime du chef de l'Etat qui, depuis 1991, s'est fait réélire quatre fois avec plus de 80% des voix dans des scrutins contestés par ses opposants.

A la revendication politique s'ajoutent des revendications sociales, l'écrasante majorité des 16 millions de Burkinabè vivant avec à peine plus d'un euro par jour alors que les prix des denrées de base ne cessent d'augmenter et que les proches du régime vivent dans l'opulence, selon l'opposition.

Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés

dimanche 24 avril 2011

Pâques, Résurrection




A toutes et à tous, je viens souhaiter une heureuse fête de Pâques
Que vous puissiez rencontrer le Ressuscité dans vos vies
Que vous soyez habités par l'espérance de la Vie en abondance

vendredi 22 avril 2011

Fait de chez nous : Un père de famille qui se suicide à cause de la faim

Le corps de Tounko en putréfaction est découvert trois jours après son départ du domicile conjugal. De bouche à oreille, les villages environnants ont appris la triste nouvelle. Chaque village a ainsi délégué des émissaires pour l’enterrement de Tounko qui laisse derrière lui une veuve infortunée et 5 orphelins. Jeune cultivateur, la campagne agricole 2010-2011 n’a pas été du tout bonne pour Tounko. L’installation tardive de l’hivernage et les abondantes pluies très mal reparties dans le temps ont donc eu raison des superficies emblavées de Tounko.

Résultat, il n’a rien récolté du tout à la fin de la saison. Pour continuer de nourrir sa famille, Tounko descend dans le bas-fond du village comme plusieurs autres jeunes. Objectif, faire le maraîchage pour assurer la survie de ses enfants. Très courageux et avec l’aide de son épouse et deux de leurs enfants, Tounko a aménagé une grande surface. Il y plante de la tomate et quelques pieds d’oignon. L’entretien du jardin est sans faille.

Et la variété de tomate plantée a bien fructifié. Malheureusement pour Tounko, le panier de la tomate a été payé à un vil prix. Si les années antérieures des jardiniers ont vendu le panier de tomates à 5 000 FCFA voire 6 000 FCFA, cette année, le même panier a été vendu en deçà de 1000 FCFA. La raison est simple. La tomate ne pouvait pas être vendue hors de nos frontières. La crise postélectorale du côté de la Côte-d’Ivoire en est la cause. Tounko ne pouvait donc plus compter sur la vente de sa tomate pour nourrir sa famille. Il paye donc un filet et des hameçons et se convertit en pêcheur. Chaque matin de bonheur, Tounko était dans le marigot. Il retournait au village peu après midi. Le poisson pêché était ensuite remis à sa femme qui le vendait et payait des céréales pour le repas.

Tounko n’était pas seul à descendre au marigot. Ainsi donc, le poisson a fini par être rare dans l’eau. Alors que faire pour nourrir la famille ? Tounko à force de chercher la solution, ne dormait plus les nuits. Il a même dépéri comme s’il était malade. Malgré son courage, il n’a pas pu tenir. Un jeudi, rentré du marigot, il remet le peu de poisson qu’il avait eu à sa femme. Il lui dit de tout faire le vendre. Au lieu de rester dans la concession comme d’habitude, il dit à sa femme qu’il partait rendre visite à un ami. Il sort donc à pieds. Il a marché longtemps pour se retrouver dans la brousse d’un autre village. C’est là-bas qu’il s’est passé la corde au coup pour mettre fin à ses jours.

Ce n’est que trois jours après que son corps a été découvert. Et les siens l’ont enterré sur place. C’est après que certains proches à lui ont témoigné qu’il avait toujours soutenu qu’il ne va jamais assister à la mort de ses enfants par la faim. Pauvre Tounko, il fallait t’inspirer de l’idée de Gabriel Celaya dans Paix et Harmonie, « tant que sur terre il restera un homme pour chanter, il nous sera encore permis d’espérer. »

Souro DAO /daosouro@yahoo.fr

L’Express du Faso

jeudi 21 avril 2011

L'inconcevable aveuglement des Israéliens

LEMONDE | 21.04.11 | 16h50 • Mis à jour le 21.04.11 | 17h01

Comment accepter que, dans le bouillonnement de la révolte au Moyen-Orient, le mortifère statu quo israélo-palestinien reste en place ? Le scénario, que personne ne pouvait imaginer, d'une rue arabe exigeant la fin des dictatures, est devenu réalité en seulement quelques semaines dans plus de la moitié des pays de la région. Et il faudrait se résigner à ce que demeure impossible la signature d'un accord de paix dont les paramètres sont connus du monde entier et approuvés par la communauté internationale depuis presque vingt ans ?

Les juifs de France, dont je fais partie, aiment dans leur majorité à affirmer et réaffirmer leur attachement viscéral à Israël, que ce soit à titre individuel ou par le biais d'organisations prétendant parler au nom d'eux tous, comme le Conseil représentatif des institutions juives de France. Nombre d'entre eux pensent faire la preuve d'un tel attachement en condamnant comme manifestation d'antisémitisme toute critique non juive, et de haine de soi toute critique juive, des politiques d'Israël envers les Palestiniens. Mais les événements actuels ne prescrivent-ils pas à tous ceux qui refusent ce débat de se demander s'ils ont vraiment à coeur de défendre l'intérêt d'Israël ?

Nul ne sait encore ce que sera le Moyen-Orient de demain, mais les équilibres régionaux qui mettaient jusqu'à présent dans le même camp objectif Israël et les autocraties arabes face à la menace islamiste sont indéniablement en voie de dissolution. Et pour Israël, il y a pire : si aucun accord de paix avec l'Etat juif n'est conclu dans les mois qui viennent, l'Autorité palestinienne demandera en septembre à l'Assemblée générale des Nations unies de reconnaître un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Il est pressenti qu'une majorité d'Etats membres lui accordera cette reconnaissance, comme elle l'accorda à Israël en 1948.

lire la suite sur le Monde

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Corinne Mellul,
chargée d'enseignement à la faculté des sciences sociales de l'Institut catholique de Paris




mercredi 20 avril 2011

Dernières nouvelles du Burkina

Bonjour Céline,

Au Burkina, nous attendons un nouveau gouvernement.
Un premier ministre a été nommé, tout le monde a été surpris.
Certaines personnes pensent qu'il faut lui donner une chance car il
peut apporter des choses, d'autres pensent qu'il ne peut rien apporter
parce que des gens vont se planquer derrière et tirer des ficelles, et
il y'a ceux qui pensent que les problèmes du Burkina vont au delà d'un
Premier Ministre ou d'un gouvernement.
C'est tout un système qu'il faut changer.
Le système il est partout, jusqu'au CSP de mon village, ou l'aide
soignante revend les médicaments donnés par des œuvres charitables ou
l'Etat.
CSP = Centre de Santé Primaire

Revenons à la question du début.
Ouaga est calme, le couvre feu est respecté. Le fait le plus marquant
de la semaine c'est selon moi un communiqué des militaires de la garde
présidentielle.

En gros ils disaient
"Bonjour, c'est nous kon a semé le bordel, Ok vous avez la trouille
mais on n'a pas fait exprès. On voulait juste revendiquer, sinon nous
aimons nos chefs, nous adorons Blaise Compaoré. D'ailleurs faut pas
que les zautres militaires non ka manifesté encor, la guerre est
finie".

Depuis ce communiqué, plus aucun coup de feu.

Et bien moi, c'est çà qui m'a fait le plus peur depuis le début de la crise.

[Liste Burkina] Nouvelles
relevé sur le net....

Dernières nouvelles du Burkina

Bonjour Céline,

Au Burkina, nous attendons un nouveau gouvernement.
Un premier ministre a été nommé, tout le monde a été surpris.
Certaines personnes pensent qu'il faut lui donner une chance car il
peut apporter des choses, d'autres pensent qu'il ne peut rien apporter
parce que des gens vont se planquer derrière et tirer des ficelles, et
il y'a ceux qui pensent que les problèmes du Burkina vont au delà d'un
Premier Ministre ou d'un gouvernement.
C'est tout un système qu'il faut changer.
Le système il est partout, jusqu'au CSP de mon village, ou l'aide
soignante revend les médicaments donnés par des œuvres charitables ou
l'Etat.
CSP = Centre de Santé Primaire

Revenons à la question du début.
Ouaga est calme, le couvre feu est respecté. Le fait le plus marquant
de la semaine c'est selon moi un communiqué des militaires de la garde
présidentielle.
En gros ils disaient
"Bonjour, c'est nous kon a semé le bordel, Ok vous avez la trouille
mais on n'a pas fait exprès. On voulait juste revendiquer, sinon nous
aimons nos chefs, nous adorons Blaise Compaoré. D'ailleurs faut pas
que les zautres militaires non ka manifesté encor, la guerre est
finie".

Depuis ce communiqué, plus aucun coup de feu.

Et bien moi, c'est çà qui m'a fait le plus peur depuis le début de la crise.

[Liste Burkina] Nouvelles