lundi 14 novembre 2011

Crise financière: l'Euro...

Publié le 14 novembre 2011 sur Atlantico.fr

Comment l'Euro a transformé

l'Espagne et l'Italie

en pays du Tiers-Monde

Alors que les pays européens en difficulté de la zone euro présentent des niveaux d'endettement ou de déficits similaires à ceux du Japon ou de la Grande-Bretagne, pourquoi sont-ils attaqués par les marchés ? Paul Krugman l'un des éditorialistes vedette du New York Times se posait la question en juin dernier. Depuis, il a trouvé la réponse.

En juillet dernier, l'économiste Paul Krugman s'interrogeait sur son blog sur ce qui pouvait sembler au premier abord un non-sens économique : pourquoi les taux d'intérêt des dettes italienne et japonaise divergent-t-ils autant, alors même que les deux pays ont un endettement et une démographie comparables ? Le déficit public est même moins important en Italie, notait Krugman. Et pourtant les obligations japonaises à dix ans étaient alors soumises à un taux d'intérêt de 1,09%, contre 5,76% pour les obligations italiennes.

A l'époque, l'économiste admettait ne pas avoir "la réponse complète". Il l'a manifestement trouvée aujourd'hui. Dans un éditorial également publié par le New York Times, Paul Krugman prédit la fin prochaine de l'euro et en tire quelques conclusions. Pour lui, il ne faut y voir ni la preuve de l'échec de l'État providence ni celle de la nécessité de s'imposer des restrictions budgétaires.

Si l'Italie ou l'Espagne rencontrent aujourd'hui de telles difficultés économiques - dont les sommets atteints par le taux d'intérêt de leur dette sont le symbole - c'est qu'en adoptant l'euro, les deux pays ont abdiqué tout pouvoir en matière de politique monétaire. Or, pour Krugman, c'est précisément ce critère qui détermine le taux d'intérêt appliqué aux obligations d'un pays.

"Dans les faits, l'Espagne et l'Italie se sont réduites au rang de pays du tiers monde, qui doivent emprunter dans une monnaie qui n'est pas la leur. Plus précisément, parce que les pays européens ne peuvent pas imprimer leur propre monnaie, même en cas d'urgence, ils rencontrent des difficultés de financement que les nations qui ont conservé leur propre devise ne connaissent pas - avec les résultats que nous voyons maintenant", écrit-il. En d'autres termes, si aujourd’hui l'intérêt de la dette japonaise s’élève à 1% seulement, contre 7% pour l'Italie, c'est parce que le Japon dispose de sa propre monnaie et des moyens de l'utiliser à sa guise pour soutenir son économie.

Si cette théorie a le mérite de venir contredire l’orthodoxie économique, qui préconise actuellement une rigueur à toute épreuve, elle n'est pas nouvelle, fait remarquer Cullen Roche pour le blog Pragmatic Capitalism. En 1992, Wynne Godley, tenant de la Modern Money Theory, prédisait ainsi : "Si un gouvernement n'a pas sa propre banque centrale pouvant lui signer directement des chèques, il ne peut financer ses dépenses qu'en empruntant sur les marchés, de la même manière que les entreprises, ce qui est sinon impossible, ou du moins très cher, particulièrement dans des conditions d'urgence extrême. Les contraintes budgétaires qui s'appliquent sur chaque gouvernement pourraient alors pousser l'Europe dans une spirale désinflationniste, puis dans une véritable crise".

Avancez, tous les Saints de Dieu

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Avancez, tous les Saints de Dieu

Avancez, vous les rejetés de la Terre,

vous les exclus et vous les oubliés.

Avancez, vous les condamnés

exécutés au petit matin glacé,

vous, les drogués et les prostituées

dans vos paradis d'enfer,

vous les pauvres abandonnés.

Avancez, tous les Saints de Dieu.



Avancez, vous les braves gens

qui n'avez pas oublié d'aimer,

vous les vagabonds

au regard de grand ciel

et vous, les gendarmes

qui ne les avez pas arrêtés.

Avancez tous les saints de Dieu.



Avancez, vous les riches

qui avez su donner,

vous les puissants qui avez su partager.

Avancez, tous les Saints de Dieu.



Avancez, vous, les apôtres

vous les docteurs de la loi,

vous les fidèles

Avancez, vous les petits et les grands,

vous les humbles,

avancez dans l'amour de Dieu.



Albéric de Palmaert

(cité dans Eglise de Corse)