mardi 4 décembre 2012

ça va pas! mme Duflot !!!

Il fait vraiment très froid dans les églises, les monastères, et autres bâtiments qui datent d'autres siècles bien souvent.
Aucun confort,  ni toilettes,  ni douche et parfois sans chauffage et sans isolation.
Et ils sont loin d'être aux normes écologiques que vous prônez,  Mme Duflot.
Évidemment, il n'est pas question de demander à l'état de les mettre aux normes pour accueillir les SDF.

D'ailleurs, dès que l'Eglise y accueille de pauvres gens et des sans papiers, l'état se fait un malin plaisir de les expulser...
les bâtiments n'étant pas aux normes et les pauvres les occupant ne vous plaisant pas...
pour les remettre à la rue.

Et quand les gens se débrouillent tout seuls pour se construire des bidonvilles et se préparer à l'hiver, l'état les expulse aussi même en période hivernale pour les renvoyer à la rue...

J'ai assisté il y a peu de temps au démantèlement d'un campement Rrom, au parking de La Martine à Marseille 15°, juste à côté de chez moi... j'avais vraiment honte d'être français!

Madame Duflot, êtes vous ministre depuis le 1° décembre ?
N'avez vous jamais pensé que l'hiver pouvait arriver ?
Et même qu'il reviendra l'année prochaine ?
Allez, un peu de compétence, un peu d'invention, un peu de prévisions!
N'avez vous pas pensé à toutes ces écoles, casernes, bâtiments administratifs abandonnés?
à tous les bâtiments laissés vides par les spéculateurs fonciers (administrations, banques, assurances, grandes sociétés) ?

Pourquoi vous attaquer à l’église déjà si présente sur le terrain!!!
et qui manque terriblement de moyens pour déjà faire ce qu'elle peut.
Demandez aux français s'ils n'aiment pas le secours catholique et ses milliers de bénévoles!!!


Et je suis vraiment heureux que ce post soit le 500° post de mon petit blog.

samedi 20 octobre 2012

Avis des 6 Académies sur la publication de Gilles Eric Séralini : Procès en hérésie !

Avis des 6 Académies sur la publication de Gilles Eric Séralini : Procès en hérésie !


Les Académies d’Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies et Vétérinaire se liguent pour tenter de porter un coup fatal à l’étude de GE Séralini sur les OGM et le RoundUp GT plus. Générations Futures réagit à cet avis. Décidément l’étude de GE Séralini et de son équipe dérange. Elle dérange même tellement que 6 Académies ont cru bon d’unir leurs forces pour tenter de discréditer les travaux du scientifique.


Générations Futures dénonce le parti pris incroyable de cet avis des académies. Tout d’abord cet avis n’est pas fondé sur un Travail d’expertise approfondi, l’avis reconnaissant que “Les Académies ont cependant jugé inutile d’organiser en leur sein une expertise approfondie…” (sic !). Cependant, avant même la publication prochaine de l’avis de l’Anses, les Académies se sont permis de publier un rapport qu’elles veulent forcément autorisé, au nom de “l’expérience du métier de la recherche” (re-sic !) qu’elles possèdent ! Certain appellent cela avoir la science infuse….



Les critiques classiques des pro-OGM. Ensuite ce rapport reprend des critiques classiques, comme :

- le faible nombre de rats dans les groupes suivi lors de l’étude de Séralini, qui ne permettrait pas de répondre aux questions posées (10 groupes de 10 rats). Les doctes Académies donnent alors la leçon au Pr. Séralini. L’expérimentateur aurait pu, selon les Académies, “constituer 4 groupes d’un nombre important d’animaux”, et le tour aurait été joué ! Le problème c’est que les académiciens ont oublié un détail d’importance : les normes OCDE commandent que l’on teste chaque traitement à trois doses différentes. C’est ce qu’a fait Séralini…alors que l’étude de Monsanto sur le NK 603 n’en avait testé que 2 et que la proposition des Académies implique l’utilisation d’un seul dosage par traitement...


On mesure ici l’incompétence des personnes qui ont rédigé cet avis pour tenter, à tout prix, de discréditer Séralini. De plus l’avis des académies pointe la faible taille des groupes de l’étude de Séralini ( et que celui-ci reconnait) …mais oublie de souligner que les études sur 3 mois seulement de Monsanto sur le NK 603 utilisent des groupes de rats de la même taille ! Mais là, les Académies n’émettent pas la moindre critique contre les études des industriels et ne remettent absolument pas en cause l’homologation de l’OGM ou du RoundUp GT + : ce qui est bon pour Monsanto n’est sans doute pas bon pour Séralini !


- Pour justifier ce manque de critique contre les lacunes en matière d’évaluation à long terme des OGM ou des pesticides (cancérogénèse notamment) les Académies déploient un argumentaire qui laisse pantois : “Il serait particulièrement dangereux d’évoquer une nécessité éventuelle d’expériences à long terme à l’occasion de cet article car l’impression serait donnée que les résultats présentés par G.E Séralini ont une valeur suffisante pour justifier une inquiétude du public, avec tous les dégâts que cela peut avoir en France et dans le monde”. autrement dit : il faut mieux prendre le risque d’exposer la population à des produits éventuellement dangereux que de laisser à penser que les travaux de Séralini ont la moindre valeur ! Et ce sont pour partie des soignants qui ont cosigné cet avis ! Si, si, vous ne rêvez pas.


- L’apothéose de cet avis est atteinte avec la proposition des Académies de création d’un “Haut comité de la science et de la technologie”. La mission de ce Haut comité serait d’attirer l’attention du Président du CSA sur la médiatisation de travaux scientifiques remettant en cause des savoirs partagés par la très grande majorité de la communauté scientifique internationale. Là, on croit carrément rêver puisque les Académies nous renvoient au bon vieux temps de la censure en prétendant dicter aux journalistes de quelle étude scientifique on peut parler ou non. Ce dispositif aurait de surcroit pour effet de bloquer l’innovation scientifique en plaçant, à priori, les études produisant des résultats nouveaux sous l’œil suspicieux d’académies souvent plus soucieuses de respectabilité que d’audace. Un tel dispositif rappelle le procès en hérésie fait à Galilée au temps où le dogme voulait que la Terre soit le centre du monde…


François VEILLERETTE
Nadine LAUVERJAT
20 10 2012

vendredi 21 septembre 2012

mercredi 19 septembre 2012

lundi 17 septembre 2012

Blaise Compaoré à Paris : la Françafrique fait sa rentrée à l’Elysée !

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Paris, le 17 septembre 2012

Deux mois après le gabonais Ali Bongo et alors que l’on annonce la visite prochaine à Paris du tyran tchadien Idriss Déby, le président burkinabè Blaise Compaoré est à son tour reçu par François Hollande ce mardi 18 septembre. Un criminel de plus à l’Elysée, une promesse de moins de tenue : celle d’en finir avec la Françafrique.

Après la réception du dictateur Ali Bongo début juillet, qui a permis aux autocrates gabonais de se revendiquer du soutien du Parti socialiste [1],  c’est au tour du criminel Blaise Compaoré d’être reçu par François Hollande. En prétendant coordonner ou « faciliter » l’émergence d’une solution à la crise malienne, les autorités françaises cherchent une fois de plus à faire passer des vessies pour des lanternes et des dictateurs pour des hommes de paix. Salué pour sa « gouvernance » et ses « médiations », Blaise Compaoré cumule l’absence complète de légitimité démocratique et une implication dans les pires conflits et crises d’Afrique de l’Ouest, mais il est le meilleur défenseur des intérêts françafricains dans la sous-région.



Arrivé au pouvoir la même année que le tunisien Ben Ali, que le Parti socialiste a trop tardivement rangé au rang de tyran, Blaise Compaoré se maintient depuis 25 ans à la tête du Burkina Faso. D’abord par la terreur et les assassinats impunis, dont ceux de son prédécesseur Thomas Sankara en 1987 [2]  et du journaliste Norbert Zongo en 1998 [3], puis par un tripatouillage constitutionnel et des élections truquées à répétition : le scrutin de novembre 2010, qui l’a prétendument reconduit dans ses fonctions avec 80% des suffrages, en est la dernière caricature[4]. Après avoir fait voter une loi d’amnistie pour se protéger, il semble pousser son frère François Compaoré au rang de successeur potentiel, craignant sans doute d’autres réactions populaires s’il modifiait à nouveau la constitution pour rester au pouvoir. Quelques semaines après sa prétendue réélection triomphale, une explosion de colère avait en effet traversé toutes les principales villes du pays pendant plusieurs mois. Protestant contre la mort de plusieurs collégiens dans des violences policières, la jeunesse envahissait régulièrement les rues, brûlant au passage tous les symboles du pouvoir : villas des dignitaires du régime, bâtiments administratifs, locaux de la police, etc. Mais le plus désastreux pour ce pouvoir s’appuyant sur une grande partie de l’armée, est que de nombreux militaires en sont également venus à se mutiner, se livrant à des viols, des pillages et des tirs à armes lourdes, montrant toute l’étendue de la décomposition de l’État Compaoré.

Corruption, appropriation d’une bonne partie de l’économie par le clan Compaoré, spoliation de terres au profit des dignitaires pour l’agro-industrie, paupérisation de la population, telle est la sombre réalité d’un régime honni par son peuple pour qui sait regarder au-delà des apparences.

Mais Blaise Compaoré, cité par Robert Bourgi en septembre 2011 comme un des fournisseurs de valises de billets à destination des politiques français, est aussi sans conteste le pilier de la Françafrique dans la sous-région, qu’il a souvent contribué à déstabiliser. Son ami Charles Taylor vient d’être condamné à 50 ans de prison par le tribunal spécial pour la Sierra Leone, à l’issue d’un procès fleuve où Blaise Compaoré a été maintes fois cité, au côté de Kadhafi, pour leur implication dans ce conflit et celui du Liberia. 


 C’est cet hôte criminel que François Hollande s’apprête à recevoir, pour discuter ensemble d’une « sortie de crise » au Nord Mali. Il est également de plus en plus question que l’Élysée reçoive le dictateur tchadien le mois prochain, au même prétexte. La France, le Tchad d’Idriss Déby et le Burkina Faso de Blaise Compaoré au chevet du Nord Mali : c’est l’armée des pompiers pyromanes qu’on envoie éteindre l’incendie sahélien.

L’association Survie exige à nouveau que le président et le gouvernement français mettent fin à toute compromission diplomatique et à toute coopération militaire et policière avec ces régimes.

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vendredi 7 septembre 2012

La France comptait 8,6 millions de pauvres en 2010


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La pauvreté continue de progresser, selon un rapport publié par l'Insee.

Le niveau de vie des Français a diminué en 2010 par rapport à l'année précédente, révèle l'Insee dans une enquête publiée vendredi 7 septembre, alors que la pauvreté continue de progresser, touchant particulièrement les plus jeunes.
Le niveau de vie médian (la moitié de la population gagne plus, l'autre moitié moins) des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine en 2010 est de 19.270 euros, ce qui représente 1.610 euros par mois, soit une diminution de 0,5% par rapport à 2009.
"Il faut remonter à 2004 pour enregistrer un tel recul" et "malgré un contexte de reprise économique en 2010, certes modéré, pratiquement toutes les catégories de la population subissent une baisse de niveau de vie en euros constants (inflation comprise)", souligne l'Insee dans cette enquête intitulée "Revenus fiscaux et sociaux".

"La plupart des indicateurs d'inégalités sont à la hausse"

Ainsi, seul le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 5% de personnes les plus aisées repart à la hausse (+1,3%) après avoir stagné en 2009. Par ailleurs, "la plupart des indicateurs d'inégalités sont à la hausse", relève cette enquête. Entre 1996 et 2010, le niveau de vie moyen des 10% de personnes les plus aisées a augmenté de 2,1% par an en moyenne, contre 1,4% pour le niveau de vie moyen de l'ensemble de la population.
Le taux de pauvreté atteint 14,1%, en hausse de 0,6 point, note l'Insee, précisant qu'il "poursuit la hausse de 2009 (+0,5 point) et atteint son plus haut niveau depuis 1997".
En 2010, 8,6 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire (964 euros par mois), la moitié d'entre elles vivant avec moins de 781 euros par mois.
Cette hausse de la pauvreté touche tout particulièrement les jeunes de moins de 18 ans: après +0,4 point en 2009, leur taux de pauvreté progresse de 1,9 point atteignant 19,6%.
"Les enfants contribuent ainsi pour près des deux tiers à l'augmentation du nombre de personnes pauvres", relève l'Insee.
Différentes aides ponctuelles liées à la crise en 2009 (primes exceptionnelles) et une revalorisation des prestations familiales cette année-là avaient permis de contenir cette progression.
"Au final, le cumul de ces différentes mesures a contribué à limiter de 0,8 point la hausse du taux de pauvreté des enfants en 2009, mais aussi, par contre-coup, à l'accentuer d'autant en 2010", conclut l'Insee.

(Le Nouvel Observateur  7/9/2012)

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samedi 25 août 2012

Le Français de souche n'existe pas


Le Point.fr - Publié le 23/08/2012 à 10:33

Didier Raoult tord scientifiquement le cou au mythe du "vrai Français" dans un pays où le métissage est généralisé.

Les créations de mots et de concepts peuvent servir à déguiser des termes dont l'usage est interdit par la loi ou par l'évolution des moeurs. Au cours de la dernière campagne électorale, la question des "Français de souche" a émergé comme une évidence pour ceux qui ont employé l'expression. Habitant à Marseille, la croisée du monde méditerranéen, et ayant eu la chance d'y voir arriver un des meilleurs spécialistes scientifiques mondiaux de l'étude génétique des origines humaines, j'ai naturellement examiné cette question du point de vue du scientifique.
Il est d'abord bien difficile de définir géographiquement ce qu'est la France. En effet, ses frontières n'ont cessé de changer au cours des siècles. Marseille pendant longtemps n'a pas été française, le comté de Nice et la Savoie n'ont rejoint la France qu'il y a peu de temps, et l'Algérie a été un département français de 1830 à 1962. L'Alsace et la Lorraine étaient allemandes pour une partie du XIXe siècle et du XXe siècle. Les habitants de Saint-Louis au Sénégal eurent un statut de citoyens français dès la Révolution française, et cette citoyenneté s'étendait à quatre communes du Sénégal en 1916 ! Qu'en est-il des Français des Comores ? Ceux de Mayotte restés attachés à la France sont français, pas ceux des autres îles devenues indépendantes. Ainsi, la France est une variable géographiquement instable, un mythe.

Le droit du sang génétiquement infondé

Concernant la génétique, les choses sont beaucoup plus complexes. Ainsi comment différencier la part de la population française vivant en Europe qui est issue des vagues d'envahisseurs celtes, germains, romains, huns, arabes (lors des grandes invasions du Moyen Âge,) Normands ou de tous les peuples méditerranéens dans le sud de la France, et la part née des migrations économiques des autres pays d'Europe, d'Afrique et d'Asie ? Il existe seulement quelques îlots ayant conservé une certaine homogénéité génétique, dont les Basques qui ne sont regroupés dans aucune nation unique.
La réalité est qu'il n'y a aucune superposition entre le territoire français et son origine génétique. D'ailleurs, les récentes études génétiques ont montré qu'on trouvait en France un mélange des trois grands groupes d'hominiens archaïques que nous connaissons actuellement : Neandertal, Cro-Magnon et l'homme de Dénisova, originaire de Sibérie, dont les gènes nous ont peut-être été apportés par les Huns. Dans tous les cas le métissage est généralisé.
Ainsi le "droit du sang" n'est pas génétiquement fondé. D'autant que l'on estime que 5 à 10 % des enfants ne sont pas du père officiel, mais d'un inconnu, dont on ne connaît pas les gènes ! La définition retenue en France et aux États-Unis du "droit du sol" dépend du périmètre du pays au moment où l'enfant naît ou de la nationalité des parents.
Je redoute que le terme "Français de souche" ne serve qu'à exclure ceux que l'on ne veut pas comme Français...

mardi 7 août 2012

Mon téléphone portable, la guerre au Congo et le coltan


Il est rare que je mette un diaporama sur ce blog
Celui-ci est diffusé par les Sœurs Blanches du Congo
pour nous expliquer une des causes
des guerres qui ne cessent pas dans cette région

Je ne veux pas que mon téléphone portable
serve à financer des guerres

 


Pour lire le diaporama, cliquez sur le lien ci dessous:
mon téléphone portable, la guerre au Congo et le coltan

Traitement contre la cécité ou traitement contre l’absurdité

 

Un même médicament coûte soit 40 euros, soit 800 euros. Interdiction est faite aux médecins de prescrire le moins cher. Le gouvernement abdique face à «Big Pharma». Les assurés français paieront la différence.

- REUTERS/Yiorgos Karahalis -

C’est un devoir de vacances qui pourrait être proposé aux élèves de l’Ecole Normale d’Administration ou à ceux de l’Ecole des hautes études en santé publique (1). Une grave maladie dégénérative de l’œil affecte entre 800.000 et un million de Français. Non soignée, elle conduit à une cécité irréversible.
Il n’existe que deux molécules quasi-identiques susceptibles de freiner son évolution. L’une est commercialisée entre 30 et 50 euros, l’autre environ 800 euros (la dose, pour un traitement mensuel). Le gouvernement français vient d’imposer aux médecins de prescrire la version la plus coûteuse. Vous chercherez à comprendre pourquoi et vous proposerez des solutions pour trouver un remède à cette situation ubuesque.

Ce sujet, sans doute les élèves le trouveraient-ils bien trop caricatural. Ils auraient tort. Ces sont très précisément les termes de la situation absurde qui prévaut aujourd’hui en France; une situation à laquelle le gouvernement semble incapable de trouver une solution compatible avec la santé publique et l’intérêt collectif.

L’affaire couvait depuis deux à trois ans. Elle vient d’être brutalement relancée par Marisol Touraine, ministre de la Santé, et Le Figaro. Ce dernier a révélé, le 29 juillet, l’initiative prise par Jean-Yves Le Gall, Directeur général de la santé. Dans un courrier daté du 13 juillet adressé à l’ensemble des Agences régionales de santé (ARS), cette direction du ministère interdit l’usage intraoculaire de l’Avastin® dans le traitement de l’une des deux formes (dite «humide») de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

lire la suite sur SLATE

mardi 15 mai 2012

Il y a des jours... comme ça...


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Il y a des jours où il faut savoir inventer cette lumière
qui donne un peu de bonheur
quand le soleil refuse de pointer le bout de son nez.


Il y a des jours où il faut savoir se surpasser pour dire un bonjour,
pour lâcher un sourire
quand la parole est déjà morte avant de naître sur nos lèvres


Il y a des jours où il faut sortir du rang, oser dire ce qu'on pense,
où il faut être fort pour ne pas tourner sa veste à la première résistance


Il y a des jours où il faut accepter d'être mal vu
d'être catalogué, de rendre des coups,
de faire abstraction des critiques
pour défendre celui qui est différent.


Il y a des jours où il faut se relever
quand tout va mal, quand on tombe
parce que tout semble ligué contre nous
et même si ça demande des efforts,
si ça consume une part de cette énergie qui est en chacun de nous


Il y a des jours où il faut savoir rebâtir
repartir quand les rêves et les projets s'écroulent d'un coup
et même si le cœur n'y est pas.


Il y a des jours comme ça...
et pourtant la vie nous apprend qu'il y a toujours
quelqu'un de plus malheureux, de plus triste, de plus critiqué,
quelqu'un qui est tombé plus bas
en attendant un signe et qui a besoin de nous...


(Luc Stein.  Notre Eglise.  2001)

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lundi 9 avril 2012

Destruction de l'église et du siège de la Caritas de Gao - les 200 chrétiens demeurés dans la ville craignent pour leur sort

Le bureau local de la Caritas de Gao, dans le nord du Mali, a été détruit tout comme l'église après que les rebelles touaregs se soient emparés de la ville au cours de la fin de semaine dernière. C'est ce qu'affirme Caritas Mali dans un communiqué envoyé à l'Agence Fides.


Malgré le conflit dans le nord et le Coup d’État militaire du mois dernier, Caritas Mali affirme poursuivre ses activités consistant à fournir des aides alimentaires aux populations nécessiteuses dans le reste du pays.

Les rebelles touaregs ont pris le pouvoir dans trois chefs-lieux de région en trois jours. Le principal groupe rebelle est le Mouvement national pour la Libération de l'Azawad (MNLA). A ses côtés, opèrent le groupe islamique Ansar Edine et Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI). Selon des nouvelles de presse, au cours de ces dernières heures, les miliciens islamiques auraient chassé les hommes du MNLA des positions conquises à Tombouctou et dans d'autres localités.


Le Père Jean-Jacques, Directeur de Caritas Gao indique : « Samedi soir, nous avons réussi à fuir la ville de Gao après avoir appris que certains groupes rebelles islamistes cherchaient à tuer les prêtres et les religieux. Samedi après-midi, les rebelles ont été repoussés de la ville avant de se regrouper et de finalement s'emparer de Gao abandonnée par les forces armées. Nous avons été prévenus ce matin par notre gardien que la mission et l'église ont été détruites. Nous avons également reçu des appels de chrétiens restés à Gao qui nous disent qu'ils se cachent et craignent pour leur vie. Environ 200 chrétiens sont toujours dans la ville ».

(Le poste de Gao était tenu par les Pères Blancs qui se sont réfugiés au Burkina Faso...)

samedi 24 mars 2012

En mémoire d'Annie GUERARD


Nous nous connaissions un peu: Dieulouard, la généalogie, la famille, l'Afrique...
et j'ai appris son décès rapide d'une maladie terrible.
Que Dieu l'accueille dans son amour.
je voudrais mettre ici deux photos reprises de son profil facebook
deux photos qu'elle aimait bien: le château de Dieulouard et la neige sur le village






samedi 25 février 2012

Encore quelques photos de la chandeleur!



Il est si rare de nos jours de voir de telles foules dans les églises!




Célébration finale d'"envoi en mission" préparée par les sœurs Xavières
avec le portrait de leur fondatrice




Et toujours votre serviteur pour les prédications!

dimanche 19 février 2012

«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»

Libération le 19/2/2012 à 15h31

«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»

L'ancien ministre de l'Economie argentin, Roberto Lavagna, a sorti son pays de la crise en 2002, en se passant des services du FMI. Il préconise la même solution pour la Grèce.

Recueilli par Gérard Thomas, à Buenos Aires


L'ancien ministre de l'Economie argentin Roberto Lavagna, 69 ans, est le principal artisan du redressement de l'Argentine engluée dans une terrible crise économique il y a dix ans. Lorsqu'il prend ses fonctions, en avril 2002, le peso vient d'être dévalué de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s'élève à plus de 72 milliards d'euros, l'inflation annuelle flirte avec les 125% par an, le chômage explose, les petits épargnants sont ruinés et les troubles sociaux ont déjà fait plus de 30 morts dans le pays. Cet ancien ambassadeur auprès de l'Union européenne décide immédiatement de se passer de « l'aide » du Fonds monétaire international (FMI) et des marchés financiers. Quelques pistes à suivre pour la Grèce.

Quelles sont les grandes similitudes entre la crise argentine de 2001-2002 et la crise grecque ?

Au plan économique, tout est semblable. L'Argentine avait établi une parité fixe entre le peso et le dollar, la Grèce est ficelée à l'euro, perdant ainsi le contrôle de sa monnaie. Un taux de change fixe associant des pays à forte productivité et d'autres dont la compétitivité est beaucoup plus faible ne peut qu'engendrer une crise. La Grèce est déjà dans sa quatrième année de récession, l'Argentine l'était également. Le déficit fiscal, le déficit des comptes courants, la chute vertigineuse du PIB, l'endettement, l'explosion du chômage... toutes les grandes données macro-économiques sont similaires. En revanche, la situation sociale de la Grèce est bien meilleure que celle de l'Argentine à l'époque. Au plan institutionnel, l'Argentine était par ailleurs un pays isolé alors que la Grèce fait partie de l'ensemble économique le plus puissant du monde.

Comment avez-vous tiré l'Argentine du chaos ?

Dès mon entrée en fonction, en avril 2002, j'ai décidé de changer radicalement notre manière de penser la sortie de crise.. Le mois suivant, j'étais à Washington pour rencontrer les dirigeants du Fonds monétaire international et leur expliquer que nos rapports allaient s'en ressentir. Depuis le début du marasme économique, en 1998, nous avions déjà eu deux programmes du Fonds pour un total de 51 milliards d'euros. Les deux ont été des échecs retentissants et certaines voix s'élevaient pour demander une troisième tournée de quelque 17 milliards supplémentaires.

Je n'ai pas voulu suivre cette voie et j'ai expliqué au Fonds que nous ne voulions plus de prêt et que nous sortirions seuls de la crise. La seule chose que j'ai demandé était un roll over partiel de toutes les échéances. Je me suis également engagé à payer les intérêts de la dette et une partie du capital. Mais pas tout et pas tout de suite. Cette position était tout simplement impensable pour le FMI car nous affichions notre volonté de fixer nous même notre propre politique économique. J'ai du leur expliquer trois fois de suite ma position avant qu'ils finissent par comprendre. A partir de là nous avons arrêté de soutenir financièrement les banques alors que le FMI nous l'imposait, exigeant même que nous privatisions la Banque de la Nation. Mais comme nous étions sorti du jeu, le Fonds n'avait plus de moyen de pression sur l'Argentine!

Vous avez donc oeuvré contre le FMI et vos principaux créanciers ?

Le sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d'ajustement fiscal qui consiste à diminuer l'argent qu'on donne aux gens - les salaires, les pensions, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l'emploi - pour consacrer l'argent économisé à payer les créanciers. C'est absurde. Après 4 ans de crise on ne peut pas continuer à prélever l'argent aux mêmes. Or c'est exactement ce qu'on veut imposer à la Grèce! Tout diminuer pour donner aux banques. Le FMI s'est transformé en une institution chargée de protéger les seuls intérêts financiers. Quand on est dans une situation désespérée, comme l'était l'Argentine en 2001, il faut savoir changer la donne.

Selon vous les plans d'austérité et de rigueur ne sont pas nécessaires mais c'est pourtant ce qu'on impose à la Grèce...

A tort car l'argent prêté risque de ne jamais être remboursé et le déficit fiscal grec est plus élevé aujourd'hui qu'avant la première injection d'argent frais. Ce sont les mêmes éternelles erreurs. C'est le secteur financier qui impose sa manière de voir les choses au monde entier. On préfère sauver les banques plutôt que les gens qui ont des crédits immobiliers à rembourser. La première chose qu'on a faite nous, c'est de rallonger les échéances pour les propriétaires endettés. Les fonctionnaires du FMI nous ont alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme! Ils oubliaient simplement que des gens ruinés ne consomment plus, ce qui obère une relance par la croissance.
Au lieu de payer les banques, la Grèce devrait investir dans l'éducation, les sciences et la technologie, financer des infrastructures et récupérer ainsi une certaine productivité, ne serait-ce que dans les secteurs des services ou du tourisme.

Vous devez avoir beaucoup d'ennemis chez les banquiers...

Ils me détestent! Ce qui ne les a pas empêché de frapper à notre porte pour nous prêter de l'argent 48 heures exactement après que nous avons terminé la restructuration de notre dette en 2005! Or j'ai refusé ces offres intéressées en leur répondant que nous ne reviendrons pas sur le marché financier avant 2014 car nous n'en avons plus besoin. Pourquoi 2014, simplement parce qu'a cette époque la dette sera seulement de 30% du PIB, la moitié des critères européens de Maastricht! Je pense qu'un pays comme l'Argentine ne doit pas être tout le temps présent sur le marché financier. C'est un risque beaucoup trop grand d'augmenter à nouveau la dette. Le problème c'est que ce sont les banquiers eux-mêmes qui estiment qu'il est positif pour l'image d'un pays d'emprunter à l'international. Il est clair que si je vendais des tomates, je trouverai très bien qu'on en mange! Eux ils vendent de l'argent.

Le retour des famines dans l'espace sahelien

Le retour des famines dans l'espace sahelien

18 Février 2012 Par kakadoundiaye

La situation alimentaire au Sahel est devenu préoccupante. Le Programme alimentaire et Action contre la faim, rejoint dernièrement par l’Oxfam international, tirent la sonnette d’alarme. Plusieurs zones au Mali, au Niger, au Burkina et au Tchad sont déjà touchées par une nouvelle crise alimentaire.

Les causes de cette insécurité alimentaire sont multiples: mauvaise saison des pluies, récoltes de céréales trop faibles et niveau de pâturage au minimum. Autre facteur aggravant, la baisse des transferts monétaires effectués par les migrants économiques en Libye et en Côte d’Ivoire».( N.Arenas) mais aussi l'insécurité grandissante de la zone où le MNLA - Mouvement National de Libération de l'Azawad) et l'AQMI ( Al Qaeda Maghreb Islamique ) et le Mouvement Touareg Nigérien mènent contre les pouvoirs en place des actions de guérilla qui déplacent les populations vers des zones où il devient impossible de les nourrir.

Les conséquences de la guerre libyenne se font également sentir. Maltraités, assassinés, torturés de nombreux soldats et civils surtout tchadiens et maliens de Kadhafi reviennent au pays , le plus souvent armées. L''incapacité, par ailleurs du Président ivoirien, Alassane Ouattara, à assurer une réconciliation nationale obligent nombre de ses anciens "obligés" à regagner faute d'un redémarrage de l'agriculture le Burkina. Dans ces zones fragiles la montée des conflits armés, la solitude des populations abandonnées à leur sort risquent de créer en dehors de la famine et de morts par milliers, le basculement d'une part sans cesse grandissante des populations vers le brigandage et l'enrôlement dans les mouvements contestataires seuls susceptibles de leur assurer un minimum vital.

La chasse aux otages risque fort dans ce contexte de devenir un sport national avec son corollaire la montée en importance des forces armées nationales avec ce que cela signifie
d 'exactions, de crimes et de viols.

mardi 14 février 2012

l'octave de la chandeleur à Saint Victor (Marseille): perles

Quelques impressions
à propos de la Chandeleur 2012 et de l'octave.


Le cadre de la Basilique et des cryptes est un cadre exceptionnel, grandiose qui porte à la prière. St Victor et St Cassien sont évoqués chaque jour dans la Prière Eucharistique.
Avec un bon chauffage: le froid qui a empêché cette année tant de gens de venir, n'a par contre pas gêné à l'intérieur de la Basilique.




Jésus, Lumière du monde. Des milliers de personnes. C'est tout Marseille qui descend (et bien plus loin!). Par groupes, en individuel, par affinités, par mouvements, par âges...
On revoit étonnamment des jeunes en foule!



Des confidences émouvantes
- Le petit V. de Lorraine, enfant atteint d'un cancer pour lequel la grand mère est venue intercéder.
- une jeune femme roumaine prof d'allemand, en larmes d'émotion: "J'ai trop reçu, beaucoup de choses trop basic que je n'osais demander: travail, appartement. En quittant mon pays, ma mère m'avait donné une image de la vierge noire de chez nous... Je l'ai retrouvée ici!"
- Priez pour mon fils médecin de 59 ans. On vient de lui trouver un cancer et c'est trop tard...
- et tous ces témoignages petits et grands sur les homélies:
juste un: une dame me dit que le 2° sermon a réconcilié son fils de 24 ans avec l'église, après un sermon désastreux à Noel.


De belles célébrations, de beaux symboles; surtout avec les jeunes. Bien, même très bien préparées. Des Prières Universelles circonstanciées.
Les chants, les musiques, les chorales. De tous les genres et de toutes les espèces; des choses époustouflantes, très très belles. Les deux animatrices du quotidien (le matin et en journée).



La piété populaire (ce n'est pas trop mon truc, mais on s'y met).
- chapelet
- bénédiction de St Blaise
- vénération de la statue (nécessité de toucher)
- bénédictions des objets de piété (avec micro-catéchèse)


Des bénédictions très belles:
- celle de la ville par Mgr Pontier
- celle du prédicateur
- le renouvellement des vœux religieux
- le renouvellement des liens du mariage



Cette immense équipe qui se met au service des pèlerins et de l'animation de ces 8 jours.
Très impressionnant. Un travail humble, discret. Un vrai service!


Et le groupe des jeunes de Notre Dame Limite:




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dimanche 12 février 2012

samedi 11 février 2012

J'ai été, cette année, prédicateur pour la chandeleur

A la fin de la messe de la Chandeleur, Mgr Pontier a béni le Père Jacques Lacour, Père Blanc, chargé, cette année, de commenter "La Parole" à tous les groupes qui se retrouveront à Saint-Victor pendant l’Octave de la Chandeleur.

le père Jacques Lacour, père blanc, est appelé par Mgr Pontier, chargé de commenter la Parole
2 févier 2012

"Cher Père, à votre ordination, l’Évangile vous a été remis solennellement, avec la mission de l’annoncer... Recevez à nouveau cet appel aujourd’hui..."


Tout au long des 8 jours de cette octave, ce sont 34 homélies qui ont été prononcées dans cette si belle basilique auprès de groupes et de pèlerins venus de tout Marseille... et d'ailleurs!


Et tout cela, sous le regard bienveillant de Notre Dame, ici appelée "Notre Dame de Confession" (belle vierge noire), en mémoire des martyrs qui ont confessé leur foi en ces lieux: St Victor, St Cassien....


Et voici que sont venus les jeunes de notre quartier....
heureux de participer avec tant d'autres


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Prière des soignants

Prière des soignants

Seigneur,
On te demande tellement
Mais on te donne si peu!
Chasse de notre esprit
Ces ronces et ces orties
Que sont l'indifférence et le profit

Que notre foi
Chaque jour s'affermisse
Pour qu'en face des personnes
Touchées par la maladie
Nous sachions trouver
Les mots du réconfort
Le geste et le regard
Qui redonnent espoir

Pour eux, aide nous
A tracer un sillon
Où semer chaque jour
Quelques poignées d'amour.

Comme l'aurore éclaire les saisons
Que cet amour du prochain
soit l'éternelle lumière
Qui brille au fil des jours
Dans notre vie de croyant
Dans notre vie de soignant.


Cette prière a été rédigée par un médecin, Claude Roche, pour le mariage de ses enfants, eux mêmes médecins. Il a lui même connu l'épreuve de la maladie qu'il a relatée dans un beau livre: "Féconde amitié" illustré de superbes aquarelles.

vendredi 10 février 2012

Rébellion touarègue au Mali : Arrivée massive de réfugiés au Burkina

Rébellion touarègue au Mali : Arrivée massive de réfugiés au Burkina

mardi 7 février 2012


Les Maliens fuyant les combats entre l’armée malienne et les rebelles touaregs arrivent massivement au Burkina,

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http://www.lefaso.net/spip.php?article46235

samedi 28 janvier 2012

Le printemps africain viendra-t-il des prélats?

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Le printemps africain viendra-t-il des prélats?

En RDC, au Nigeria et ailleurs, ils désavouent haut et fort les régimes corrompus, raconte
Christine von Garnier, active dans les réseaux missionnaires.

En République démocratique du Congo (RDC), l’Eglise catholique entre en résistance. La Conférence épiscopale nationale du Congo a déclaré jeudi 12 janvier que «le processus électoral a été entaché de graves irrégularités qui remettent en question la crédibilité des résultats». Il avait donné la victoire au président sortant, Joseph Kabila. Les évêques mettent surtout en cause la Commission électorale et lui demandent d’avoir le courage de se remettre en question, de corriger impérativement les graves erreurs qui ont entamé la confiance de la population en cette institution, sinon de démissionner. En même temps, le clergé de Kinshasa a lancé un appel à des actions non violentes de désobéissance civile pour le rétablissement de la légitimité et de la légalité du pouvoir. Il est appuyé par les Associations de supérieurs majeurs des ordres religieux qui exigent l’annulation des élections du 28 novembre, et demandent à la communauté internationale de ne pas reconnaître le gouvernement
du Congo. Aux dernières nouvelles, la publication des résultats a été reportée sine die.

Le vent des révolutions arabes est donc arrivé jusque-là. Mais ce n’est pas tout: en novembre, le pape Benoît XVI a remis aux évêques africains l’exhortation apostolique rédigée par l’Assemblée du synode des évêques pour l’Afrique en 2009, leur recommandant de s’engager pour la réconciliation, la justice et la paix au-delà des clivages ethniques. Etonnant Benoît XVI, très conservateur théologiquement, mais qui exhorte à un engagement politique!

Si le prestige presque sacré des «vieux chefs» rend les prélats africains souvent redoutables pour les dictateurs en place, leur rôle ressemble parfois à une mission impossible: être la voix des sans-voix, dire ce qui ne va pas dans la société et risquer sa vie. Plusieurs d’entre eux ont néanmoins adopté des positions en pointe contre les violences religieuses, les fraudes politiques et économiques, conformément aux directives du Vatican. Ils sont parfois associés à des Eglises protestantes locales et même à des imams modérés.

Ainsi en RDC, le cardinal Lauren reconduisant Joseph Kabila, comme «conformes ni à la vérité, ni à la justice». Au Nigeria, le cardinal de Lagos Anthony Okogie et de Abuja, Mgr John Onaiyekan, ont clamé haut et fort qu’il n’y avait pas de guerre de religion, coupant court aux appels à la vengeance et critiquant les faiblesses du gouvernement pour sa politique économique. Au Sénégal, le cardinal Adrien Sarr a critiqué le gouvernement de ne pas en faire assez pour la paix en Casamance et la Conférence des évêques a déjà mis en garde le gouvernement en vue des prochaines élections. Au Burkina Faso, Mgr Philippe Ouédraogo a indiqué que les évêques s’opposaient à une révision de la Constitution qui permettrait au président Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat.

Au Cameroun, le cardinal à la retraite Christian Tumi, non suivi par les autres évêques, dénonce la corruption du régime du président Paul Biya. Il a reçu en novembre le Prix de l’intégrité de l’ONG Transparency International. En Ouganda, l’évêque de Kampala, Mgr Cyprian Kizito, critique avec force la corruption, la violation des droits de l’homme et les mauvaises lois qui contredisent le message de paix, de justice et de réconciliation délivré Noël passé. Dans ce même pays, l’évêque anglican Mgr Luke Orombi parle d’un pays corrompu, superstitieux et immoral. Au Soudan, Mgr Macram Max Gassis, évêque d’El Obeid, pousse un cri d’alarme et dénonce le risque d’un nouveau génocide par le gouvernement de Khartoum qui veut arabiser et islamiser les populations des monts Nouba par tous les moyens, y compris les armes chimiques.

Au nouveau Soudan du Sud traumatisé par des années de guerre, les évêques s’inquiètent des conflits internes et invitent le gouvernement et tous les citoyens à travailler en faveur de l’unité et de l’intégration. Et que dire de l’évêque anglican Desmond Tutu (Afrique du Sud), qui a dit prier pour la chute du président Jakob Zuma à cause de sa mauvaise gouvernance comme il avait prié pour la chute du régime de l’apartheid!

Mais ces exemples ne doivent pas cacher les divisions. Certains évêques mènent grande vie et sont parfois démis pour corruption et affaire de mœurs, comme ces dernières années les anciens archevêques de Cotonou et Bangui. D’autres ont des liens avec le pouvoir (liens de parenté, pots-de-vin), avec leurs ethnies ou parfois avec des gouvernements étrangers qui peuvent les manipuler. Au Gabon, les évêques sont dociles face au président Ali Bongo; en Côte d’Ivoire, ils sont apparus très divisés face à la récente crise politique. Les laïcs, de mieux en mieux formés et informés par les médias comme le sont les révolutionnaires arabes, s’organisent aussi.

Tels sont les signes annonciateurs d’une résistance des populations sur le continent africain, lui aussi touché par l’onde de choc mondiale contre les dictatures anciennes et nouvelles, déguisées en pseudo-démocraties favorisées par des multinationales, des Etats étrangers ou des militaires. Il faut soutenir ce mouvement notamment par la formation à la citoyenneté responsable, par des relations commerciales plus justes, et des règles juridiques contraignantes pour les multinationales dans les domaines sociaux, environnementaux et financiers.


© 2012 Le Temps SA
Jeudi 26 janvier 2012
Par Christine von Garnier

mercredi 18 janvier 2012

Mais pourquoi avait-on voté en 1973 cette loi imposant à l'Etat de passer par les banques privées ou les marchés pour financer sa dette ?

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Mais pourquoi avait-on voté en 1973 cette loi imposant à l’État de passer par les banques privées ou les marchés pour financer sa dette ?



Comment sommes-nous passés, d’une société où, malgré toutes les imperfections humaines et sociales, l’économie travaillait pour l’homme, à une société où l’homme travaille pour l’économie et l’économie pour la finance ?


Au centre de ce changement de nature, il y a, en France, la loi du 3 janvier 1973. Cette loi à peu près inconnue du grand public a en effet bouleversé l’organisation de la finance, et ses rapports avec l’État, garant de l’intérêt général. En effet, cette loi, directement inspirée du système américain de la FED (réserve fédérale américaine), interdit à la Banque centrale de faire des avances au Trésor. Dit autrement, de prêter directement à l’État de l’argent à taux zéro ou à un taux équivalent à celui qui prévaut lorsque la Banque centrale prête de l’argent aux banques.


Dès lors, en vertu de cette loi, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement. Cette loi constitue en elle-même un véritable défi à la souveraineté étatique, puisqu’elle interdit au Souverain - l’État démocratique étant l’aboutissement politique et juridique du Peuple souverain - de se donner l’argent dont il est pourtant le seul garant et seul émetteur de monnaie de base. Et elle l’oblige, pour emprunter, à passer par des tiers privés (les banques) qui lui prêtent l’argent dont il est cependant le fournisseur en dernier ressort ! Une situation déjà ubuesque en elle-même, mais qui s’est encore aggravée depuis, puisque, en volant au secours des institutions financières lors de la crise de 2008, l’État est également devenu le fournisseur en premier ressort de ces mêmes institutions qui aujourd’hui lui reprochent son endettement, et lui appliquent en conséquence des taux usuraires…


(......)


Il ne peut y avoir deux souverains
Ou bien l’État met sous contrôle la finance ou bien la finance met l’État sous son contrôle. Soit c’est le peuple qui est le souverain (via ses élus), soit c’est le système financier (agences de notation, banques, institutions financières) qui est le souverain, dictant au peuple et à ses élus, la politique à suivre. Et comme conséquence, un pouvoir qu’on ne peut plus sanctionner, puisqu’il n’est pas élu et n’a même pas de "visage". La dépossession progressive de toute latitude monétaire des États ne pose donc pas seulement un problème économique. Elle représente aussi un effroyable déni de démocratie, la volonté et les intérêts des acteurs de la finance primant de facto sur ceux des peuples.

Publié le 18 janvier 2012
Jean-Luc Schaffhauser
Atlantico


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dimanche 1 janvier 2012

Crise de la dette L’Islande est notre Utopie moderne

En rejetant par référendum le sauvetage de leurs banques et le remboursement de la dette extérieure du pays, les Islandais ont montré qu’il est possible d’échapper aux lois du capitalisme et de prendre son destin en main, se réjouit un historien espagnol.



lire l'article sur:
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1320091-l-islande-est-notre-utopie-moderne



en conclusion:

Toute carte de l’Europe devrait avoir l’Islande comme point de fuite. Cette carte doit se construire avec la certitude que le possible est inscrit dans le réel, au même titre que la nécessité. La nécessité n’est pas seulement une possibilité en plus à l’intérieur du réel. L’alternative existe. L’Islande nous l’a rappelé en proclamant que l’imagination faisait partie de la raison. C’est à la multitude qu’il appartient de définir ce qui est réel et réaliste, en utilisant la possibilité de la différence. De cette manière, nous ne nous contenterons pas de consoler les rêveurs. Au contraire, nous nous appuierons sur une partie de la réalité que la carte du capital voudrait totalement effacer. L’existence d’Utopie en dépend, et avec elle le concept même d’une vie digne d’être vécue.