lundi 9 avril 2012

Destruction de l'église et du siège de la Caritas de Gao - les 200 chrétiens demeurés dans la ville craignent pour leur sort

Le bureau local de la Caritas de Gao, dans le nord du Mali, a été détruit tout comme l'église après que les rebelles touaregs se soient emparés de la ville au cours de la fin de semaine dernière. C'est ce qu'affirme Caritas Mali dans un communiqué envoyé à l'Agence Fides.


Malgré le conflit dans le nord et le Coup d’État militaire du mois dernier, Caritas Mali affirme poursuivre ses activités consistant à fournir des aides alimentaires aux populations nécessiteuses dans le reste du pays.

Les rebelles touaregs ont pris le pouvoir dans trois chefs-lieux de région en trois jours. Le principal groupe rebelle est le Mouvement national pour la Libération de l'Azawad (MNLA). A ses côtés, opèrent le groupe islamique Ansar Edine et Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI). Selon des nouvelles de presse, au cours de ces dernières heures, les miliciens islamiques auraient chassé les hommes du MNLA des positions conquises à Tombouctou et dans d'autres localités.


Le Père Jean-Jacques, Directeur de Caritas Gao indique : « Samedi soir, nous avons réussi à fuir la ville de Gao après avoir appris que certains groupes rebelles islamistes cherchaient à tuer les prêtres et les religieux. Samedi après-midi, les rebelles ont été repoussés de la ville avant de se regrouper et de finalement s'emparer de Gao abandonnée par les forces armées. Nous avons été prévenus ce matin par notre gardien que la mission et l'église ont été détruites. Nous avons également reçu des appels de chrétiens restés à Gao qui nous disent qu'ils se cachent et craignent pour leur vie. Environ 200 chrétiens sont toujours dans la ville ».

(Le poste de Gao était tenu par les Pères Blancs qui se sont réfugiés au Burkina Faso...)