lundi 9 novembre 2009

Chute de mur : un de perdu, dix de retrouvé

Chute de mur : un de perdu, dix de retrouvé



Nous célébrons actuellement la chute du mur de Berlin. Moment d’intense émotion, de fol espoir. Et cruelle désillusion de voir le résultat : les occidentaux avides de mettre la main sur de nouveaux marchés, l’empressement des anciens bureaucrates et de leurs successeurs à se convertir à l’économie de casino.


Ce que l’ivresse de ce soir de novembre cachait mal, c’est la rapidité avec laquelle le capitalisme allait ériger de nouveaux murs, réels ou virtuels, creusant partout les inégalités entre les humains, mis en concurrence généralisée.


Alors qu’on a beaucoup parlé du « village global », jamais la planète n’a été autant hérissée de barrières. Entre les Etats-Unis et le Mexique, l’Israël et la Palestine, le Bostwana et le Zimbabwe, la Chine et la Corée du Nord, pour n’en citer que quelques uns. Sans oublier les enclaves européennes de Ceuta et de Melilla destinées à rassurer les protégés de Sarkozy et Hortefeux.


Plus que jamais, l’heure est à faire tomber tous les murs, solides, virtuels, imaginaires. Jusque dans nos têtes.


Pour se dire que vraiment un autre monde est urgent !


(de la part d'un ami de Christian DARCEAUX, des AMD de Bobo-Dioulasso)

1 commentaire:

jmb a dit…

Que célèbrent les grands prêtres du néo-libéralisme convergeant vers Berlin ? De quoi veulent nous convaincre le président français, le président russe, le premier ministre anglais, toute la cohorte des responsables politiques européens, l’inénarrable Bernard Henry Lévy qui oublie ses anciens écrits et une trop grande partie des journalistes qui n’en peuvent plus de chanter une « découverte » de la liberté ? Tout simplement qu’à Berlin aurait été définitivement (et donc heureusement) vaincu tout espoir de construire des sociétés à gauche, des sociétés progressistes, des sociétés essayant d’être plus justes. C’est cela qui les fait bander, c’est cela qu’ils martèlent tous avec délectation. Ils se foutent des Allemands et de l’Allemagne de l’Est, cherchant simplement à oublier ou à conjurer leurs vieilles peurs ; c’est tout cela que leurs héraults avaient prématurément appelé la fin de l’histoire et la fin de l’idéologie. Comme un soulagement : enfin seuls ! Le communisme n’existe plus et pourtant ils continuent à lui taper dessus comme des malades. Comme au Moyen Age on jugeait et condamnait des femmes ou des hommes déjà morts pour exorciser la crainte, réelle ou inventée, qu’ils avaient provoquée.

+ lire la totalité de l'article de Claude-Marie Vadrot du lundi 9 novembre 2009
"Les célébrations de la chute du mur ne servent qu’à mieux vendre le libéralisme et notre société de surveillance"

http://www.politis.fr/Les-celebrations-de-la-chute-du,8579.html