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Unité et mission
(C’est par ce petit mot que j’ai ouvert la célébration œcuménique célébrée hier, le 31 janvier, au temple de Terre Nouvelle)
Nous qui sommes venus ce matin, il nous arrive de rêver d’unité, de cette unité qui nous avait, un moment, semblé toute proche…
Et pour beaucoup d’entre nous, nous n’avons pas vraiment choisi au départ d’être catholiques ou protestants. Nos parents nous ont transmis le meilleur de ce qu’ils avaient reçu.
Je suis né de parents catholiques, je suis devenu prêtre catholique. Et si j’étais né de parents protestants, je serais peut être devenu pasteur protestant…
Dans l’histoire, on a vu des villages passer du catholicisme au protestantisme pour cesser de payer des impôts exorbitants au monastère… puis repasser au catholicisme par ordre du roi.
Alors, il y a des jours où je suis vraiment fatigué,
Fatigué de devoir assumer des siècles d’histoire qui m’empêchent de vivre et qui m’étouffent, et pourtant, il faut respecter l’histoire
Fatigué de devoir assumer des débats théologiques que je ne comprends pas toujours bien, et pourtant il faut bien respecter ceux qui cherchent les mots pour notre prochaine unité.
Mais le plus fort, ce qui me presse, ce qui nous presse, c’est l’urgence de la mission,
L’urgence d’annoncer
L’urgence d’ouvrir les portes de prisons et des centres de rétention
L’urgence d’ouvrir les yeux de ceux qui ont perdu l’espoir pour qu’ils retrouvent un sens à leur vie
L’urgence de remettre debout ceux qui sont tombés au bord du chemin d’une société bien trop dure pour eux
Oui, la mission nous presse, il y a urgence.
Et nous avons raison de nous rassembler, tous ensemble, autour du Christ qui est la source de notre vie et de nos engagements. Il nous nourrit de sa parole et de sa vie, il veut faire de nous un seul corps pour dire à tous, contre les apparences, que le monde est fait, que nous sommes faits pour la vie et la vie en plénitude.
Bonne célébration à toutes et à tous.
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