A la rédaction du journal "Le Pays",
Voici une réaction reçue à la suite de la dernière publication de « droit dans les yeux »
Demandons à Dieu que cela nous donne du courage pour être toujours fidèles à l’information juste.
Avec mes salutations respectueuses
Jacques Lacour
Bonjour mon Père !
Je viens juste m’associer à votre constante action faite toute de courage et de foi, menée depuis aux côtés des sans voix. Je vous lis régulièrement et j’apprécie hautement vos écrits dénonciateurs simples de lecture et de compréhension mais tranchants comme une épée. Dans un contexte comme celui de notre pays, c’est peut dire que de dire que vous êtes un de ces guerriers dont le peuple a besoin.
Je vous ai lu aujourd’hui dans le « PAYS » sur la problématique des champs de nos dignitaires. Je vous tire mon chapeau et j’adhère pleinement à tout ce vous y évoquez. Indépendamment même de ce que vous dites il y a le mode d’acquisition de ces superficies, la taille démesurées des champs, la qualité des terrains occupés et surtout l’inévitable guerre interpersonnelles que ces expropriations vont susciter dans le futur ;
Mon père je viens vous relater des faits que je vis dans mon service et que j’ai déjà relatés au RENLAC. J’affirme que c’est ce qui se passe dans mon service ; Sans preuve par contre, je sais aussi que c’est ce qui se passe dans beaucoup d’autres services de l’administration publique notamment du secteur de la santé d’où je suis ; Ce sont des pratiques qui participent de la corruption et qu’il faut dénoncer avec fermeté.
En effet dans le service où je sers qui est une direction régionale de santé, tous les jours que Dieu fait, mon directeur est dans toutes les missions pour les PERDIEMS. Sur tous les ordres de missions il faut qu’il y’ait son nom. C’est devenu systématique ; Conséquence, il emmargera pour toutes les activités, même celles auxquelles il n’a pas participé. Un exemple pratique : prenons un jour quelconque ouvrable comme un lundi : ce jour le Service Administratif et Financier doit sortir dans les districts pour des contrôles, le directeur y est chef de mission sur l’ordre de mission; le Service de Lutte contre la Maladie doit former des agents le même jour, sur la liste des formateurs, le directeur est parmi ; le programme de vaccination doit aller en supervision toujours le même jour, monsieur est chef de mission. Lui-même pendant ce temps est à OUAGA pour autre chose. Ce que je dis c’est dans le même temps. Or justement il y a des agents compétents pour les mêmes activités qui sont assis dans les bureaux à ne rien faire sinon à se tourner les pouces.
L’autre stratégie est les doubles budgétisations : la même activité est financer par deux bailleurs différents qui l’ignorent, les mêmes pièces servent de justificatifs. Les réhabilitations de bâtiments, les réparations d’engin à deux, quatre roues sont les deals de monsieur et ses gestionnaires. Le carburant de fonctionnement, l’achat de fournitures sont autant de créneaux pour s’enrichir impunément. Le comble c’est qu’il y a des prétendus contrôleurs qui viennent et qui trouvent que tout est parfait.
Mon père, interpellez monsieur le premier ministre pour qu’il redouble d’efforts dans sa mission et ouvre l’œil urgemment sur certains services ; Interpellez le, sur l’absence chronique des responsables de santé (directeurs régionaux de santé, et médecins chefs de districts) qui passent 85% de leur temps dans des ateliers et autres rencontres sans véritable impact sur les indicateurs positifs. Vous alliez vomir si vous connaissiez la réalité dans ces structures de l’état, du moins dans la majorité des cas.
Je m’adresserais directement et personnellement à l’opinion nationale si je n’avais pas peur des représailles liées à mon statut de fonctionnaire subalterne.
Mon père ce sont des informations que je vous donne, faites en bon usage, quelque part vous rendrez service encore une fois de plus à des citoyens brimés dans le silence et l’ignorance sans défense aucune
Faites bien attention à vous ! Mais que DIEU vous garde. Un de vos lecteurs qui manque de courage !!!
Cette réaction a paru dans la rubrique "droit dans les yeux" du journal "Le Pays" du mardi 28 octobre 2008
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