jeudi 4 septembre 2008

Promotion du riz local

J'ai participé à cet atelier qui rassemblait de nombreux acteurs de la filière riz au Burkina au tour de la codde (coalition d'associations qui ont pour objectf le développement durable et dont fait partie le SEDELAN) Un article de sidwaya...

Promotion du riz local : Les propositions des acteurs avant les états généraux de la filière

lundi 16 juin 2008.

Un atelier de concertation et réflexion pour la promotion du riz local a réuni les 12 et 13 juin 2008, des acteurs de cette filière. Ils ont fait des propositions à même de redonner au riz local sa place d’antan dans les assiettes des Burkinabè.

Face à la crise alimentaire mondiale qui se manifeste par une flambée des prix et une pénurie de riz, les acteurs de la filière recherchent les voies et moyens pour reconquérir le marché national. Réunis à Ouagadougou deux jours durant par la Coalition des organisations de la société civile pour un développement durable et équitable (CODDE), ils ont défini les conditions de la relance de la production rizicole au Burkina Faso.

D’abord ont-ils relevé, l’Etat doit s’impliquer pour protéger et encourager la filière, accorder la priorité politique à l’agriculture tout en mettant sur pied un fonds de soutien aux riziculteurs. Ils fondent leur proposition par le fait que la crise actuelle du riz est imputable à l’échec des politiques agricoles qui se sont révélées incapables de faire face à la flambée des prix. Il y a aussi la déstructuration des filières de production, de commercialisation et de transformation ayant conduit l’Etat à opter pour l’importation dont la facture s’avère salée pour le budget national. Environ 25 milliards de nos francs servent à l’importation annuelle de riz asiatique.

De fait pour inverser la tendance, il faudrait garantir des prix rémunérateurs aux producteurs en allégeant les charges de production. Ensuite, les acteurs pensent qu’un mécanisme de fixation du prix de vente à l’avance similaire à celui du coton pourrait être envisagé. Cela peut se faire par la vulgarisation d’intrants détaxés et adaptés à l’environnement, l’accès des riziculteurs au crédit, à l’équipement et au matériel appropriés. Mieux, on peut accentuer la recherche pour la mise au point des variétés adaptées tout en renforçant l’encadrement technique. Le défi majeur reste donc de canaliser les acteurs en vue de mieux vendre le riz made in Burkina. Il ne serait pas superflu de multiplier les points de vente et d’approvisionner les structures étatiques (casernes, hôpitaux, etc.) en riz local, toute chose qui contribuera à créer un marché sûr pour les producteurs.

En 2007, le pays avait produit 123 000 tonnes de riz. Pour la campagne 2008, l’Etat espère doubler cette production à 245 000 tonnes. Pour les producteurs, ce n’est pas un pari impossible à relever. « C’est même très faisable », estiment-ils, ajoutant qu’à la seule condition que le gouvernement tienne ses promesses et travaille à restaurer la confiance perdue depuis 1994 avec les producteurs. « La crise alimentaire a montré que nous avons une communauté de sort. Nous avons intérêt à trouver un abri sécurisant », avertit le président de la CODDE, Jean Marie Somda. Affirmant qu’il faut un minimum de conditions à remplir pour la relance de la filière, M. Somda a prévenu en ces termes : « L’urgence est qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs ». Pour une meilleure organisation de la filière riz local, il faut de l’aide et un début de concrétisation des engagements pris par le gouvernement, a-t-il insisté.

Ces engagements doivent se matérialiser en termes de création d’un cadre institutionnel incitatif, de fixation de prix intéressants, de baisse des taxes sur les intrants, les équipements et les semences. De fait, la situation actuelle marquée par un manque de riz au plan national doit être une aubaine pour les producteurs de reprendre leur part du marché, a ajouté le président de l’Union nationale des producteurs de riz. Pour Georges Kiénou, l’atelier de Ouagadougou qui prépare les états généraux de la filière riz a été une occasion offerte aux producteurs de « dire où nous en sommes ». « Notre position est qu’il faut produire plus pour les Burkinabè en vue de diminuer l’importation de riz », a-t-il déclaré.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya


mardi, 17 juin 2008

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