mardi 2 septembre 2008

Leopold Senghor...

La philatélie conduit à tout…

A cause de cette « carte maximum », j’ai médité ces jours ci la fin de Léopold Senghor, cet homme exceptionnel, puisant sa vie aux sources africaines, ouvert au monde, vrai démocrate et amoureux de la culture et des lettres françaises.

Personnalité attachante, homme du passage entre les cultures, il fut capable de tourner sans haine ni ressentiment la page tragique de la colonisation pour tâcher d’ouvrir un avenir à son pays.

Il a su s’effacer quand le temps est venu, intelligence que si peu sont capables de comprendre qui s’accrochent désespérément au pouvoir (pour y manger le pouvoir… et leurs peuples). Vérité, intelligence, métissage du monde. Porte ouverte sur l’universel…

Mais ce qui m’a profondément blessé, c’est l’absence des dirigeants français à son enterrement. Les soucis quotidiens du pouvoir les ont empêchés de faire le déplacement. Ni Chirac qui préfère pleurer son ami dictateur Eyadema, ni Jospin qui n’a pas vu l’urgence.

Mais où étaient ils donc leurs conseillers ? Personne dans leur entourage ne leur a donc rappelé qu’en Afrique il faut être là aux funérailles de ceux qu’on aime !

Mais les dirigeants français n’ont jamais vraiment aimé les démocrates en Afrique. Ils leur préfèrent les petits dictateurs qui leur offrent safaris et diamants … et surtout la stabilité pour mener leurs petites affaires avec leurs petits copains.

Ce soir, en repensant à tout cela, j’ai mal ! En 2007, qu’on nous épargne ces deux là ! Pitié pour l’Afrique ! Et merci à Léopold Senghor qui nous fait garder l’espoir, malgré tout.

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