Avis des 6 Académies sur la publication de Gilles Eric Séralini : Procès en hérésie !
Les Académies d’Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences,
des Technologies et Vétérinaire se liguent pour tenter de porter un coup
fatal à l’étude de GE Séralini sur les OGM et le RoundUp GT plus.
Générations Futures réagit à cet avis. Décidément l’étude de GE
Séralini et de son équipe dérange. Elle dérange même tellement que 6
Académies ont cru bon d’unir leurs forces pour tenter de discréditer
les travaux du scientifique.
Générations Futures dénonce le parti pris incroyable de cet avis des
académies. Tout d’abord cet avis n’est pas fondé sur un Travail
d’expertise approfondi, l’avis reconnaissant que “Les Académies ont
cependant jugé inutile d’organiser en leur sein une expertise
approfondie…” (sic !). Cependant, avant même la publication prochaine de
l’avis de l’Anses, les Académies se sont permis de publier un rapport
qu’elles veulent forcément autorisé, au nom de “l’expérience du métier
de la recherche” (re-sic !) qu’elles possèdent ! Certain appellent
cela avoir la science infuse….
Les critiques classiques des pro-OGM. Ensuite ce rapport reprend des critiques classiques, comme :
- le faible nombre de rats dans les groupes suivi lors de l’étude de
Séralini, qui ne permettrait pas de répondre aux questions posées (10
groupes de 10 rats). Les doctes Académies donnent alors la leçon au Pr.
Séralini. L’expérimentateur aurait pu, selon les Académies, “constituer 4
groupes d’un nombre important d’animaux”, et le tour aurait été joué !
Le problème c’est que les académiciens ont oublié un détail d’importance
: les normes OCDE commandent que l’on teste chaque traitement à trois
doses différentes. C’est ce qu’a fait Séralini…alors que l’étude de
Monsanto sur le NK 603 n’en avait testé que 2 et que la proposition des
Académies implique l’utilisation d’un seul dosage par traitement...
On mesure ici l’incompétence des personnes qui ont rédigé cet avis pour
tenter, à tout prix, de discréditer Séralini. De plus l’avis des
académies pointe la faible taille des groupes de l’étude de Séralini (
et que celui-ci reconnait) …mais oublie de souligner que les études sur 3
mois seulement de Monsanto sur le NK 603 utilisent des groupes de rats
de la même taille ! Mais là, les Académies n’émettent pas la moindre
critique contre les études des industriels et ne remettent absolument
pas en cause l’homologation de l’OGM ou du RoundUp GT + : ce qui est bon
pour Monsanto n’est sans doute pas bon pour Séralini !
- Pour justifier ce manque de critique contre les lacunes en matière
d’évaluation à long terme des OGM ou des pesticides (cancérogénèse
notamment) les Académies déploient un argumentaire qui laisse pantois :
“Il serait particulièrement dangereux d’évoquer une nécessité éventuelle
d’expériences à long terme à l’occasion de cet article car l’impression
serait donnée que les résultats présentés par G.E Séralini ont une
valeur suffisante pour justifier une inquiétude du public, avec tous les
dégâts que cela peut avoir en France et dans le monde”. autrement dit :
il faut mieux prendre le risque d’exposer la population à des produits
éventuellement dangereux que de laisser à penser que les travaux de
Séralini ont la moindre valeur ! Et ce sont pour partie des soignants
qui ont cosigné cet avis ! Si, si, vous ne rêvez pas.
- L’apothéose de cet avis est atteinte avec la proposition des Académies
de création d’un “Haut comité de la science et de la technologie”. La
mission de ce Haut comité serait d’attirer l’attention du Président du
CSA sur la médiatisation de travaux scientifiques remettant en cause des
savoirs partagés par la très grande majorité de la communauté
scientifique internationale. Là, on croit carrément rêver puisque les
Académies nous renvoient au bon vieux temps de la censure en prétendant
dicter aux journalistes de quelle étude scientifique on peut parler ou
non. Ce dispositif aurait de surcroit pour effet de bloquer l’innovation
scientifique en plaçant, à priori, les études produisant des résultats
nouveaux sous l’œil suspicieux d’académies souvent plus soucieuses de
respectabilité que d’audace. Un tel dispositif rappelle le procès en
hérésie fait à Galilée au temps où le dogme voulait que la Terre soit
le centre du monde…
François VEILLERETTE
Nadine LAUVERJAT
20 10 2012
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