samedi 20 octobre 2012

Avis des 6 Académies sur la publication de Gilles Eric Séralini : Procès en hérésie !

Avis des 6 Académies sur la publication de Gilles Eric Séralini : Procès en hérésie !


Les Académies d’Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies et Vétérinaire se liguent pour tenter de porter un coup fatal à l’étude de GE Séralini sur les OGM et le RoundUp GT plus. Générations Futures réagit à cet avis. Décidément l’étude de GE Séralini et de son équipe dérange. Elle dérange même tellement que 6 Académies ont cru bon d’unir leurs forces pour tenter de discréditer les travaux du scientifique.


Générations Futures dénonce le parti pris incroyable de cet avis des académies. Tout d’abord cet avis n’est pas fondé sur un Travail d’expertise approfondi, l’avis reconnaissant que “Les Académies ont cependant jugé inutile d’organiser en leur sein une expertise approfondie…” (sic !). Cependant, avant même la publication prochaine de l’avis de l’Anses, les Académies se sont permis de publier un rapport qu’elles veulent forcément autorisé, au nom de “l’expérience du métier de la recherche” (re-sic !) qu’elles possèdent ! Certain appellent cela avoir la science infuse….



Les critiques classiques des pro-OGM. Ensuite ce rapport reprend des critiques classiques, comme :

- le faible nombre de rats dans les groupes suivi lors de l’étude de Séralini, qui ne permettrait pas de répondre aux questions posées (10 groupes de 10 rats). Les doctes Académies donnent alors la leçon au Pr. Séralini. L’expérimentateur aurait pu, selon les Académies, “constituer 4 groupes d’un nombre important d’animaux”, et le tour aurait été joué ! Le problème c’est que les académiciens ont oublié un détail d’importance : les normes OCDE commandent que l’on teste chaque traitement à trois doses différentes. C’est ce qu’a fait Séralini…alors que l’étude de Monsanto sur le NK 603 n’en avait testé que 2 et que la proposition des Académies implique l’utilisation d’un seul dosage par traitement...


On mesure ici l’incompétence des personnes qui ont rédigé cet avis pour tenter, à tout prix, de discréditer Séralini. De plus l’avis des académies pointe la faible taille des groupes de l’étude de Séralini ( et que celui-ci reconnait) …mais oublie de souligner que les études sur 3 mois seulement de Monsanto sur le NK 603 utilisent des groupes de rats de la même taille ! Mais là, les Académies n’émettent pas la moindre critique contre les études des industriels et ne remettent absolument pas en cause l’homologation de l’OGM ou du RoundUp GT + : ce qui est bon pour Monsanto n’est sans doute pas bon pour Séralini !


- Pour justifier ce manque de critique contre les lacunes en matière d’évaluation à long terme des OGM ou des pesticides (cancérogénèse notamment) les Académies déploient un argumentaire qui laisse pantois : “Il serait particulièrement dangereux d’évoquer une nécessité éventuelle d’expériences à long terme à l’occasion de cet article car l’impression serait donnée que les résultats présentés par G.E Séralini ont une valeur suffisante pour justifier une inquiétude du public, avec tous les dégâts que cela peut avoir en France et dans le monde”. autrement dit : il faut mieux prendre le risque d’exposer la population à des produits éventuellement dangereux que de laisser à penser que les travaux de Séralini ont la moindre valeur ! Et ce sont pour partie des soignants qui ont cosigné cet avis ! Si, si, vous ne rêvez pas.


- L’apothéose de cet avis est atteinte avec la proposition des Académies de création d’un “Haut comité de la science et de la technologie”. La mission de ce Haut comité serait d’attirer l’attention du Président du CSA sur la médiatisation de travaux scientifiques remettant en cause des savoirs partagés par la très grande majorité de la communauté scientifique internationale. Là, on croit carrément rêver puisque les Académies nous renvoient au bon vieux temps de la censure en prétendant dicter aux journalistes de quelle étude scientifique on peut parler ou non. Ce dispositif aurait de surcroit pour effet de bloquer l’innovation scientifique en plaçant, à priori, les études produisant des résultats nouveaux sous l’œil suspicieux d’académies souvent plus soucieuses de respectabilité que d’audace. Un tel dispositif rappelle le procès en hérésie fait à Galilée au temps où le dogme voulait que la Terre soit le centre du monde…


François VEILLERETTE
Nadine LAUVERJAT
20 10 2012

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