vendredi 21 juin 2013

Le Père Etienne Renaud vient de nous quitter...



Notre confrère Étienne vient de nous quitter.
à la suite d'une opération à cœur ouvert
pour un changement de valve.
C'était un homme très cultivé, un grand priant,
une capacité de relations extraordinaire.
Il a travaillé longtemps au Yémen,
il a été directeur du PISAI à Rome
(institut pontifical d'études arabes et islamiques),
Il a été notre supérieur général...
et avec tout ça, il a gardé une grande humilité.
Il avait 76 ans.

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dimanche 9 juin 2013

J'ai mis ma généalogie sur internet

Je me suis enfin décidé à mettre en ligne ma généalogie.

Voici le mot d'introduction:



Bienvenue dans ma généalogie.. à 95% Lorraine.

Je cherche les descendants des couples (aidez moi!)
= Demange Lacour et Marie Lartillot de Mamey
= Cuny Marchal et Anne Cuvillier de Lironville
= Demange Claude et Elisabeth Charlemagne

Je travaille aussi sur les patronymes PEROT, HELLUY, BRICE, PETITJEAN (de Bru) et mon seul patronyme non lorrain: JÄGER

Ma généalogie est un immense brouillon et je dois tout aux cousins et aux amis de l'UCGL et à Mme Longstaff... J'hésitais à la partager mais ce serait dommage de la garder pour moi tout seul! Alors corrigez là!
(J'ai passé 28 ans au Burkina Faso)

Et voici le lien:



Bonne visite à tous, et aidez moi à la compléter et à la corriger!

vendredi 7 juin 2013

De l’école à la justice, cette offensive insidieuse de la théorie du genre

De l’école à la justice, cette offensive insidieuse de la théorie du genre

La ministre de la Justice Christiane Taubira vient d'annoncer que les magistrats devront participer à un séminaire portant sur les "violences et discriminations à raison de l'orientation sexuelle". Le SNUipp-FSU, principal syndicat d'instituteurs et de professeurs des écoles, encourage les enseignants à sensibiliser les enfants à la diversité des familles. 

 

Atlantico : Les magistrats vont recevoir une formation à la lutte contre les discriminations en matière d’orientation sexuelle. Le SNUipp-FSU, principal syndicat d'instituteurs et de professeurs des écoles, entend participer dans les maternelles et les collèges à cette campagne de sensibilisation. Assiste-t-on à une accélération du phénomène "mariage pour tous" ? 

 

Bertrand Vergely :  On n’assiste pas tant à une accélération du phénomène "mariage pour tous" qu’au dévoilement de sa partie cachée. Quand il a été question du mariage pour tous, nombre de ceux qui se sont prononcés pour l’ont fait en pensant être tolérants et donner aux homosexuels le droit de s’aimer. Ils n’ont nullement aperçu ce qu’il y avait derrière. Christiane Taubira dans son discours de clôture de la loi du mariage pour tous a annoncé qu’elle désirait une "nouvelle humanité". On y est. Nous n’assistons pas à une accélération du mariage pour tous et de la tolérance. Nous assistons au début des choses sérieuses. Le véritable mariage pour tous avec ses conséquences est en train de se mettre en place.

Vincent Peillon, ministre  de l’Education, a expliqué que le but de cette campagne de sensibilisation était d’émanciper l’élève "en l’arrachant à ses déterminismes sociaux et familiaux". Il a appelé de ses vœux pour cela à la "déconstruction de la différence sexuée". Nous avons là le véritable enjeu du mariage pour tous. Prônant en apparence la tolérance pour tous afin de plaire à la foule, son but est en réalité de déconstruire la différence sexuée afin de produire une nouvelle humanité. 

Il s’agit là pour la gauche d’une nécessité vitale. Se proposant comme but d’être la religion de l’humanité capable de sauver celle-ci, mais incapable d’y parvenir actuellement sur le plan économique, celle-ci a absolument besoin d’un marqueur idéologique. Le mariage pour tous est pour elle une aubaine. Grâce à lui, elle va pouvoir apparaître comme la force qui change le monde.

Faut-il s’en inquiéter ? 

Bien évidemment, ce qui est en train de se passer étant d’une violence inouïe......

lire la suite sur Atlantico 



Bertrand Vergely est philosophe et théologien.
Il est l'auteur de plusieurs livres dont La Mort interdite (J.-C. Lattès, 2001) ou Une vie pour se mettre au monde (Carnet Nord, 2010).





dimanche 2 juin 2013

Lettre ouverte à l'abbé Grosjean et ceux qui le suivent.

Lettre ouverte à l'abbé Grosjean et ceux qui le suivent.

Monsieur l'abbé,
Permettez-moi d'abord de me présenter. Je suis un catho de la base. Je vais à la messe tous les dimanches, je prie tous les jours, je participe aux préparations liturgiques dans ma paroisse. A ce titre, je fais partie du conseil paroissial.

Je fais au moins une retraite chaque année. J'essaie de me mettre à la disposition des gens qui en ont besoin. Je suis marié. J'ai 6 enfants dont une adoptée et j'ai 4 petits enfants (avant la fin 2013, ils seront 7)... J'ai enseigné 36 ans dans une école libre des cours de math et de religion catholique. J'ai participé et je participe encore à des tas de mouvements chrétiens qu'il serait trop long de vous énumérer ici. Si je vous dis cela, ce n'est certainement pas pour me vanter ou pour vous "plaire", c'est simplement pour que vous voyez quelle genre de chrétien je suis.

Je vous connais mal, forcément. Je sais que vous êtes très "actif" sur Twitter... Mais quand je vous pose des questions sur le même Twitter, je n'ai pas de réponse. Alors, je vais profiter de la possibilité de dépasser les 140 caractères pour vous parler plus longuement.

Vous avez l'air de trouver tout à fait normal que l'Eglise intervienne dans la question du mariage gay qui en fait ne concerne pas l'Eglise. Pour l'Eglise, il n'y a pas de mariage entre deux personnes du même sexe. Et je suis d'accord avec ça. Mais de quel droit empêchez-vous deux non catholiques de même sexe de se marier ? Vous sortez de votre rôle grisé par un hypothétique "Printemps français" où les catholiques auraient eu un rôle prépondérant. Alors, vous commencez par critiquer le Gudd, le FN, Civitas, le Groupe Identitaire tout en sachant que sans eux, on ne parlerait pas tant de vous. Ces gens-là sont bons pour grossir le nombre de manifestants mais sont mauvais si on parle de casse. C'est chrétiens, ça, d'après vous ? D'ailleurs vous vous indignez des 293 arrestations qui ne concernent que ces groupes-là. Vous voulez sauver ce que vous condamnez. Est-ce cela le bien ? Puisque d'après vous il y avait 1 million de manifestants, les arrestations ne concernent donc que 0,0293 % des manifestants. Reconnaissez avec moi que c'est franchement peu si l'on fait une comparaison, comme vous le faites, avec les arrestations du Trocadero.

Vous vous voyez déjà dans une chrétienté retrouvée, ardente, victorieuse... Mais M. l'abbé, ce n'est pas ce que le Christ vous demande. La chrétienté, c'est terminé. Parce que tout simplement les non-chrétiens ont aussi des droits. Nous pouvons vivre notre religion dans le sein de la société. Nous pouvons même, par notre témoignage, plus que par nos paroles, essayer d'évangéliser encore et encore. Mais nous n'avons pas le droit de diriger toute la société et nous n'aurons plus jamais ce droit-là. Il faut en faire votre deuil. Ou bien, comme moi, vous considérez ce fait comme une chance car dans une société démocratique les droits des chrétiens sont respectés.

Venons-en à vos "arguments" contre le mariage homosexuel des non-catholiques. Vous dites que la base même de la société va être altérée, que c'est la porte ouverte à tous les abus et vous les citez : polygamie, zoophilie, mariages consanguins... Ecoutez : ici, en Belgique, il y a 10 ans que les homosexuels peuvent se marier. Venez voir, lisez la presse belge, fondez-vous dans la population belge. Rien de tous ces abus ne pointe à l'horizon. Ce ne sont que des fantasmes. Et si ces abus devaient un jour se réaliser, le mariage homo n'en serait pas plus responsable que toutes les composantes de la société. Vous voulez à tout prix présenter les homosexuels comme le bouc-émissaire idéal... Autrement dit, vous condamnez d'avance : vous faîtes un procès d'intention. Et ça, M. l'abbé, ce n'est pas chrétien du tout. C'est ce genre de procès qu'a subi Jésus-Christ. Reconnaissez avec moi que c'est la base même d'une vie de Chrétien. Imaginez qu’on dise que l’ordination d’un prêtre favorise la pédophilie !!!

Vous parlez aussi beaucoup des enfants de ces couples du même sexe. Vous annoncez fièrement qu'ils ne seront sûrement pas tout à fait heureux, qu'il leur manquera ce qu'il faut pour atteindre le bonheur... etc. Là aussi, vous cherchez un bouc émissaire. Parce que des enfants malheureux, il y en a des tonnes pour le moment. C'est un enseignant qui vous le dit. Et ils appartiennent à toutes sortes de famille : famille unicellulaire, famille monoparentale, famille recomposée... Il n'y a pas un seul genre de famille qui est à l'abri de cette catastrophe. Et je vous le dis tout net : un couple homosexuel donnera une garantie que les autres types de familles ne pourront jamais donner tout à fait. C'est l'amour désiré : un couple de même sexe est obligé de passer par l'adoption pour avoir un enfant. J'ai moi-même fait tout le parcours du combattant pour adopter notre petite fille qui venait d'Haïti. Nous avons été interrogés à maintes reprises, nous avons fait l'objet d'un profil psychologique et d'un profil socio-culturel. C'est cela que feront les couples de même sexe qui voudront adopter. Et, comme pour les autres candidats adoptants, certains seront refusés. Ce qui n'est jamais le cas pour des enfants biologiques. C'est une belle hypocrisie, M. l'abbé, d'avancer vos arguments. Vous surfez sur la vague "mais où va-t-on ?" Alors qu'on y est déjà dans ce "où" !

Pour encore mieux me faire comprendre, je vais faire une comparaison avec le divorce. Je l'avais fait en tweets, mais vous ne m'avez jamais répondu.

Vous le savez, le divorce chrétien, cela n'existe pas. Or le divorce laisse derrière lui toutes sortes de dégâts bien visibles. Il y a parfois des enfants qui sont blessés à vie par le divorce de leurs parents. Il y a des adolescents qui se suicident parfois de cela. Quand donc descendez-vous dans la rue pour défendre ces enfants ???? Jamais !
Alors pourquoi le faites vous pour les futurs enfants hypothétiquement malheureux des couples de même sexe ???

Vos arguments ne tiennent pas la route, M. l'abbé. Et vous êtes en train d'emmener des tas de chrétiens dans le mur de l'irraisonné ! Allez, je vous donne encore un exemple du manque de fondé de vos positions. Vous dites "un papa, une maman, pour chaque enfant". Dois-je vous rappeler ces multitudes de petites filles orphelines élevées dans des couvents de religieuses ? Ces enfants n'avaient "pas de papa" et sept ou huit mamans. L'Eglise elle-même organisait ces "familles" monoparentale et « polygames ». Maintenant, heureusement, un couple de même sexe, désirant un enfant, voulant l'aimer pourra le soustraire d'un orphelinat du Tiers-Monde et ce sera très bien ainsi.

M. l'abbé, vous avez à faire un travail énorme avec les chrétiens. N'allez pas à l'extérieur faire "votre" loi. Venez en aide aux couples en détresse, aux enfants mal-aimés, allez visiter des couples chrétiens séparés, venez en aide à l’adolescent en rupture avec ses parent parce qu’il est homosexuel... parlez avec les homosexuels (il ne faut pas aller loin : le Professeur Van Meerbeeck, Docteur en médecine, Neuropsychiatre et Psychanalyste, professeur à l'Université Catholique de Louvain, a affirmé à la télévision belge que 70 % des prêtres sont homosexuels peu ou prou)... Faites du bien à ceux qui vous donnent leur confiance... N'empêchez pas les non-chrétiens à construire leur propre bonheur... Je pense que l'Evangile que vous annoncerez alors sera bien plus beau à leurs yeux…

Pour terminer cette lettre, je vous invite à lire le petit passage biblique que propose les Vêpres de ce jour : 1 Jean 3 : 17-18
Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s'il voit son frère dans le besoin sans se laisser attendrir, comment l'amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ?Mes enfants, nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. (Clin d’œil de celui qui nous aime infiniment)

 Thierry Peltier

PS : Amis lecteurs, si ce billet vous a plu, faites le connaitre autour de vous. J'ai trop l'impression d'être seul pour exprimer mon regard.