mardi 31 décembre 2013

Dieu n'est pas ce que vous croyez (Jean Marie Ploux)



Je vous offre ce texte pour la nouvelle année
 Extrait:

"Il y a du vrai dans tout ce qui explique que certains puissent considérer la foi comme une illusion. En effet, ce n'est pas parce qu'on désire que Dieu existe qu'il existe. ce n'est pas parce que nous nous révoltons contre la mort qu'il y a une vie après la mort.

Mais ce n'est pas non plus parce qu'on le désire que c'est idiot ou impossible.

Nous sommes tous des êtres limités, fragiles et mortels, c'est entendu. Mais nous sommes aussi des êtres vivants qui refusent d'être enfermés dans leurs limites et dans la mort. Autrement, pourquoi courir les sommets des montagnes, traverser des mers, scruter le fond de l'univers, chercher les mystères de la vie, pourquoi les moines, pourquoi l'art ou la folie des amants?

L'homme de désir est peut-être tout simplement celui qui s'étonne d'être né - une chance sur des milliards ! -, d'être une parcelle de la conscience dans l'univers, d'avoir été aimé et d'aimer et qui trouve trop bête de finir dans un trou…

Les hommes sans désir risquent aussi de renoncer à leur humanité. Cela, encore une fois, ne prouve pas Dieu, mais cela laisse ouvert un horizon.

Et, tout en écoutant les questions posées et les critiques qui lui sont faites, le croyant prend le risque de se tourner vers un visage invisible, d'écouter une parole humaine qui se fait écho d'un autre que l'homme.

Après tout, est-ce différent pour le désir d'aimer et d'être aimé?
Malgré les chansons, les romans et les films innombrables qui nous racontent les difficultés et les échecs de l'amour, nous continuons à aimer et, s'il le faut, nous recommençons…"
(pp.28-29)

vendredi 27 décembre 2013

Noel au Burkina Faso



 




Au Burkina Faso, "d’aucuns pensent qu’une poignée de citoyens détient la majeure partie des richesses, face à une population majoritairement pauvre. 

Appartient également à ce monde opprimé et démuni, l’immense foule des pauvres, incapables de se nourrir, de se soigner ou d’accéder à une formation adéquate pour préparer leur avenir….

Nombreux sont les chômeurs, les diplômés sans travail, les prisonniers qui croupissent dans les maisons d’arrêt sans jugement, nombreux sont les victimes d’injustice, des crimes de sang ou des crimes économiques…

"Il est préférable de prévenir les troubles sociaux et les guerres que de les provoquer et d’essayer de les arrêter après qu’elles ont éclaté." 


Extrait de l'homélie, pour la messe de Noël 2013, de l’archevêque de Ouagadougou, Monseigneur Philippe Ouédraogo.

jeudi 26 décembre 2013

Que Noel apporte la paix dans tous vos coeurs....

Je reste fasciné par cette image dessinée par la petite Thérèse de Lisieux
pour un de nos confrères qu'elle parrainait...
Ce confrère est rentré tôt d'Afrique, miné sans doute par une tumeur au cerveau...

A un moment de sa vie, il a été pris de doute, comme nous pouvons l'être parfois:
Nous sentir si indigne de l'amour que nous en craignons le jugement:
en effet, nous faisons si peu (et parfois rien du tout)
par rapport aux immenses détresses que nous côtoyons (et que nous refusons parfois de voir)...

Alors, tendrement, Thérèse lui dessine cette image qui va si bien pour Noël:
"Je ne puis craindre un Dieu qui s'est fait si petit pour moi;
je l'aime, il n'est qu'amour et miséricorde".



Je vous souhaite à toutes et à tous de l'aimer si fort
qu'il en transfigure vos vies... et vous tourne vers les plus petits.
Alors, ce sera la plénitude de l'accomplissement de Noël.

mardi 17 décembre 2013

Virons Duflot pour insuffisance de résultats!



Sans-abri : la demande d'hébergement toujours en hausse (Libération 16/12/2013)

Le 115, qui gère les places d'hébergement d'urgence, est saturé. En régions, 70% des demandes restent sans réponse, et 47% à Paris.

Avec l’arrivée du froid, la demande d’hébergement pour les sans-abri a augmenté de 15% en novembre, mais le 115, qui gère les places d’urgence, est toujours saturé, avec 70% de demandes insatisfaites en province et 47% à Paris, selon le dernier baromètre du 115.

Malgré les places supplémentaires débloquées pendant la période automnale et hivernale, «seul un tiers des personnes pouvaient être hébergées en novembre dans les 37 départements» étudiés par le baromètre en province et «la moitié à Paris», précise lundi dans un communiqué la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars), qui gère ce baromètre.

Les résultats du baromètre «montrent une augmentation de 15% des demandes d’hébergement par rapport à l’an passé, soit 10 000 demandes supplémentaires. Ces demandes sont en hausse de 8% par rapport à septembre et de 3 % à Paris en journée», selon la Fnars. Plus précisément, ce sont les demandes de personnes isolées qui augmentent, et notamment celles des hommes seuls, qui le reste de l’année font moins appel au 115. Ils «sollicitent plus fortement le 115 à cette période lorsque les capacités sont renforcées», car ils «savent alors que le 115 aura plus de solutions d’hébergement à leur proposer».

Davantage de places à attribuer, trop de demandes

En novembre, les personnes seules représentaient 37% des appelants dans les 37 départements (contre 32 % en septembre). A Paris, la forte augmentation des demandes des hommes seuls depuis la rentrée (+ 44%) en fait le public principal du 115 en novembre (63% des demandes sont faites par des hommes, contre 29% dans les 37 départements où les demandes des familles restent majoritaires).

Si les attributions de places d’hébergement ont augmenté de 16 % par rapport à l’hiver dernier à la même période dans les 37 départements, «70% des demandes restent toujours insatisfaites dans les 37 départements, et 47 % à Paris», insiste la Fédération.

«Derrière ces chiffres se cachent des personnes qui ne réussissent pas à joindre le 115, qui entendent des refus faute de places disponibles ou qui changent de type d’hébergement au bout de un ou plusieurs jours avec des ruptures de prise en charge dangereuses pour les personnes», souligne la Fnars, qui déplore une nouvelle fois «la logique des plans hiver qui maintient les sans-abri dans un système de portes tournantes et d’hébergement de courte durée sans perspective d’accès au logement».