jeudi 23 mai 2013
mardi 21 mai 2013
Le Sénat vote la fin du CDI et tout le monde s’en fout !
14 mai 2013, la loi sur « la sécurisation de l’emploi » a été votée au Sénat, par 169 voix contre 33. La fin du CDI et tout le monde s’en moque… Pas une manifestation dans la rue, nada ! Pas le moindre sénateur pendu non plus… Les moutons ne voient pas l’abattoir que l’on construit devant la bergerie.
Le CDI vous préservait des licenciements sauf en cas de « cause sérieuse et réelle ». En clair, à moins d’une faute grave ou d’une inaptitude au travail, la seule chose que pouvait tenter votre patron était de vous pousser au suicide comme chez France Télécom…
Aujourd’hui, le boss pourra vous virer pour avoir refusé de changer de poste, pour avoir refusé de changer de lieu de travail, y compris de l’autre coté de l’Hexagone… Ou simplement s’il vous juge « incompétent » !
Le CDI prévoyait l’impossibilité de baisser votre rémunération sans votre accord. Le boss pouvait demander. Certains ont essayé… Grâce à notre Sénat, refuser une baisse de salaire (jusqu’au SMIC) devient un motif valable pour vous faire pointer à Pôle emploi (article 18 de l’accord national interprofessionnel – ANI).
Finalement, c’est quoi cette… chose ? Rien de moins que la mise au pas de la France par la Commission européenne en matière de droit du travail et la destruction d’un acquis vieux de 20 ans. C’est l’échine courbée jusqu’à la brisure de vertèbres devant l’ultra-libéralisme. Un grand jour pour le MEDEF.
Comme d’habitude, les travailleurs ont été trahis par plusieurs syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC) puisque cette loi n’est que la retranscription de l’ANI signé entre lesdits syndicats et le patronat le 11 janvier 2013. FO et la CGT l’ont refusé, encore heureux…
Chaque fois que les syndicats parlent des organisations patronales comme « des partenaires sociaux », c’est déjà joué. Dans 1984, la dictature décrite par Orwell utilisait des slogans comme: « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. » Tout aussi fort, le hollandisme révolutionnaire ajoute ceci : « La fin du CDI, c’est la sécurisation de l’emploi. »
Au Sénat, les communistes sont les seuls à avoir voté contre. Comme à son habitude, l’UMP a botté en touche, intrinsèquement lâche, en choisissant de s’abstenir. Il ne faudra pas les oublier ceux-là non plus, le jour du grand nettoyage au Kärcher de la scène politique. Comme à son habitude, c’est le PS qui s’y colle pour faire reculer les acquis sociaux…
Franck Vinrech, le 15 mai 2013
jeudi 16 mai 2013
vendredi 10 mai 2013
Communiqué sur le refus de visa d’Aminata Traoré
Communiqué sur le refus de visa d’Aminata Traoré
lundi 6 mai 2013
Suite au refus de la France de délivrer un visa à Aminata Traoré, le CRID a rédigé le communiqué suivant :
Aminata Traoré, ancienne ministre de la culture du Mali
et militante altermondialiste, s’est vue refuser le renouvellement de
son visa de circulation par le consulat de France, alors qu’elle devait
se rendre en France et en Allemagne à l’occasion de plusieurs
conférences mi avril.
Nos organisations considèrent que le droit à
l’expression est indispensable au débat démocratique, y compris quand il
s’agit d’un point de vue critique sur la politique menée par le pays
concerné par l’octroi du visa. Doit-on penser qu’il y a un lien entre
les positions publiques d’Aminata Traoré sur l’intervention de la France
au Mali et ce refus de visa ?
Nos organisations, alors même que leurs appréciations et
positions publiques sur l’intervention de la France au Mali et ses
prolongements actuels peuvent être différentes, désapprouvent
unanimement qu’une personne dont les apports dans les débats
internationaux et les liens avec les mouvements de solidarité
internationale sont incontestables, soit ainsi privée de parole en étant
privée de visa.
Elles réaffirment leur attachement à la liberté
d’expression, à la nécessité de débats citoyens et transparents sur des
questions aussi graves qu’une intervention militaire de cet ordre et au
droit de circulation des personnes.
Organisations signataires :
ADER, AITEC, Avenir Social, CGT, CRID, Eau Vive, Emmaüs International,
Fédération Artisans du Monde, France Amérique Latine, France Libertés,
le Mouvement de la Paix, Peuple et Culture, Ritimo, Terre des Hommes
France, Survie
Manuel Valls, un an après : un Sarkozy bis à l'Intérieur ?
extraits
Vidéosurveillance et fichage toujours soutenus
Les associations de protection de la vie privée s'étaient inquiétées sous l'ère Sarkozy de la prolifération des caméras de vidéosurveillance (alors rebaptisée vidéoprotection par le gouvernement). Les choses ont un peu changé, pour des raisons budgétaires : les financements étatiques se sont légèrement réduits. Pour autant, Manuel Valls n'a pas lancé d'étude sur l'efficacité du dispositif. "Cela fait vingt ans que nous avons de la vidéosurveillance en France, et nous n'avons aucun rapport sur l'intérêt, ni sur le nombre de caméras réellement déployées : on ne sait pas", explique Jean-Marc Manach, journaliste spécialisé sur les questions concernant l'informatique et les libertés*.Mais ce n'est peut-être pas le principal problème aujourd'hui. Il s'agirait plutôt du fichage des citoyens, selon Jean-Marc Manach, qui dénonce l'évolution des fichiers de police. "Alors que la Cour européenne des droits de l'homme répète qu'on ne doit pas ficher les innocents, en France on continue !" explique-t-il, faisant référence notamment au fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) dans lequel figurent 2,2 millions de Français, dont "80 % de personnes innocentes, qui n'ont pas été condamnées". Et ce n'est pas l'actuelle ministre de l'Écologie et experte des fichiers de police, Delphine Batho, qui pourra changer quelque chose : elle a été expulsée du ministère de la Justice. Son projet de loi, cosigné avec l'UMP lorsqu'elle était députée PS avant l'arrivée de François Hollande à l'Élysée, semble bel et bien enterré...
Pire, Manuel Valls n'a pas modifié le projet de fusion du Stic (police) et de Judex (gendarmerie) dans le nouveau fichier commun TAJ (traitement des antécédents judiciaires) : malgré les réserves de son camp sur le fond comme sur la forme, il laisse le projet de Claude Guéant aboutir. Même constat pour l'intégration des empreintes biométriques dans tous les documents d'identité ou pour le maintien du plan Vigipirate. Cette mesure d'exception, qui devait être temporaire, est en vigueur dans sa version moderne depuis plus de deux décennies. Pourtant, les dispositions du plan Vigipirate ne sont pas "normales" pour Emmanuel Roux. Selon lui, "si l'on entérine tout cela, on régresse sur les libertés publiques".
Le Point.fr - Publié le 03/05/2013 à 10:35 - Modifié le
03/05/2013 à 14:05
vendredi 3 mai 2013
nos vêtements et le Bangladesh
Cette terrible indifférence. Ce refus de savoir. Ce refus
de savoir quel enfer cache la petite fringue sympa, tellement
tendance, et tellement donnée. Ce refus de voir les
décombres, d'où l'on extrait les corps des
ouvrières du Bangladesh. La veille, l'immeuble
présentait des fissures. Mais les contremaîtres avaient
exigé que le travail reprenne. Il fallait honorer les
commandes. Vos habits ne pouvaient pas attendre.
Oui, on vous a montré les décombres, la
détresse, la colère. Et on s'en est tenus là. Pas
une chaîne française, pas un magazine féminin, n'a
envoyé un journaliste à Dacca, où 400
ouvrières ont trouvé la mort dans l'effondrement d'un
atelier, qui travaillait pour Mango, Carrefour, ou Leclerc. Surtout ne
pas faire le lien, entre cet effondrement lointain, et ces marques si
sympathiques, qui sont aussi d'excellents annonceurs. Comment faire
pour informer malgré tout ?Daniel Schneidermann.
jeudi 2 mai 2013
Famine en Somalie : 258 000 morts, pour moitié des enfants, dévoile un rapport
Un drame absolu dans la Corne de l'Afrique. Près de 260 000 Somaliens,
dont 133 000 enfants de moins de cinq ans, sont morts de faim entre
octobre 2010 et avril 2012 lors d'une grave crise
alimentaire qui s'est traduite par six mois de famine. C'est ce qui
ressort d'un rapport de l'ONU publié jeudi. Il a été établi par la FAO,
l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, et le Réseau d'alerte pour la Famine (Fews-Net), financé par les Etats-Unis.
Selon cette «première estimation scientifique» du bilan de la crise alimentaire, «4,6% de la population totale et 10% des enfants de moins de cinq ans sont morts dans le sud et le centre de la Somalie».
Un bilan supérieur à la famine de 1992
Dans les régions du Bas-Shabelle, de Mogasdiscio et de Bay, les plus durement touchées, la crise alimentaire a tué respectivement 18, 17 et 13% des enfants de moins de cinq ans. La faim a causé «environ 30 000 morts (...) par mois entre mai et août 2011», selon cette étude. «Ces chiffres viennent s'ajouter aux 290 000 décès de référence présumés survenus dans la zone au cours de la période considérée. Cette mortalité de référence, qui comprend les décès liés au conflit (somalien), représente un taux de mortalité deux fois supérieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne», soulignent ses auteurs.
Ce bilan est supérieur à celui de la famine de 1992 dans le pays, présumée avoir tué 220 000 personnes en douze mois, mais «cette précédente famine est considérée comme plus grave parce qu'un plus fort pourcentage de la population avait péri, poursuivent-ils. La famine qui a frappé la Somalie entre mi-2011 et début 2012 a touché environ 4 millions de personnes, soit la moitié de la population somalienne.
lire la suite sur le Parisien
Selon cette «première estimation scientifique» du bilan de la crise alimentaire, «4,6% de la population totale et 10% des enfants de moins de cinq ans sont morts dans le sud et le centre de la Somalie».
Un bilan supérieur à la famine de 1992
Dans les régions du Bas-Shabelle, de Mogasdiscio et de Bay, les plus durement touchées, la crise alimentaire a tué respectivement 18, 17 et 13% des enfants de moins de cinq ans. La faim a causé «environ 30 000 morts (...) par mois entre mai et août 2011», selon cette étude. «Ces chiffres viennent s'ajouter aux 290 000 décès de référence présumés survenus dans la zone au cours de la période considérée. Cette mortalité de référence, qui comprend les décès liés au conflit (somalien), représente un taux de mortalité deux fois supérieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne», soulignent ses auteurs.
Ce bilan est supérieur à celui de la famine de 1992 dans le pays, présumée avoir tué 220 000 personnes en douze mois, mais «cette précédente famine est considérée comme plus grave parce qu'un plus fort pourcentage de la population avait péri, poursuivent-ils. La famine qui a frappé la Somalie entre mi-2011 et début 2012 a touché environ 4 millions de personnes, soit la moitié de la population somalienne.
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