Un même médicament coûte soit 40 euros, soit 800 euros. Interdiction est faite aux médecins de prescrire le moins cher. Le gouvernement abdique face à «Big Pharma». Les assurés français paieront la différence.
- REUTERS/Yiorgos Karahalis -C’est un devoir de vacances qui pourrait être proposé aux élèves de l’Ecole Normale d’Administration ou à ceux de l’Ecole des hautes études en santé publique (1). Une grave maladie dégénérative de l’œil affecte entre 800.000 et un million de Français. Non soignée, elle conduit à une cécité irréversible.
Il n’existe que deux molécules quasi-identiques susceptibles de freiner son évolution. L’une est commercialisée entre 30 et 50 euros, l’autre environ 800 euros (la dose, pour un traitement mensuel). Le gouvernement français vient d’imposer aux médecins de prescrire la version la plus coûteuse. Vous chercherez à comprendre pourquoi et vous proposerez des solutions pour trouver un remède à cette situation ubuesque.
Ce sujet, sans doute les élèves le trouveraient-ils bien trop caricatural. Ils auraient tort. Ces sont très précisément les termes de la situation absurde qui prévaut aujourd’hui en France; une situation à laquelle le gouvernement semble incapable de trouver une solution compatible avec la santé publique et l’intérêt collectif.
L’affaire couvait depuis deux à trois ans. Elle vient d’être brutalement relancée par Marisol Touraine, ministre de la Santé, et Le Figaro. Ce dernier a révélé, le 29 juillet, l’initiative prise par Jean-Yves Le Gall, Directeur général de la santé. Dans un courrier daté du 13 juillet adressé à l’ensemble des Agences régionales de santé (ARS), cette direction du ministère interdit l’usage intraoculaire de l’Avastin® dans le traitement de l’une des deux formes (dite «humide») de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
lire la suite sur SLATE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire