Selon cette «première estimation scientifique» du bilan de la crise alimentaire, «4,6% de la population totale et 10% des enfants de moins de cinq ans sont morts dans le sud et le centre de la Somalie».
Un bilan supérieur à la famine de 1992
Dans les régions du Bas-Shabelle, de Mogasdiscio et de Bay, les plus durement touchées, la crise alimentaire a tué respectivement 18, 17 et 13% des enfants de moins de cinq ans. La faim a causé «environ 30 000 morts (...) par mois entre mai et août 2011», selon cette étude. «Ces chiffres viennent s'ajouter aux 290 000 décès de référence présumés survenus dans la zone au cours de la période considérée. Cette mortalité de référence, qui comprend les décès liés au conflit (somalien), représente un taux de mortalité deux fois supérieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne», soulignent ses auteurs.
Ce bilan est supérieur à celui de la famine de 1992 dans le pays, présumée avoir tué 220 000 personnes en douze mois, mais «cette précédente famine est considérée comme plus grave parce qu'un plus fort pourcentage de la population avait péri, poursuivent-ils. La famine qui a frappé la Somalie entre mi-2011 et début 2012 a touché environ 4 millions de personnes, soit la moitié de la population somalienne.
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