Selon un communiqué du gouvernement, des commissariats ont été brûlés, des édifices publics saccagés, des barricades érigées dans plusieurs villes du Burkina Faso... Ce sont principalement les commissariats de Yako (100 km au nord de Ouagadougou), Gourcy (140 km à l'est de la capitale), Koupéla (140 km à l'est de la capitale) et Dori dans le nord du pays, qui ont fait les frais de la fureur des manifestants, selon des sources cités par l'AFP. Un représentant du Mouvement burkinabé des droits de l'Homme et des peuples, interrogé par une radio internationale, a assuré que le commissariat de Pouytenga, ville située à quelques encablures de Koupéla, a subi le même sort. C’est dans ce contexte qu’une vingtaine de détenus se seraient fait la belle.
Intolérable, s’indigne le gouvernement qui s’est fendu d’une déclaration pour rappeler «que nous sommes dans un Etat de droit» et que «les manifestations sont autorisées si elles respectent les dispositions de la loi». Ce même communiqué assure que «le gouvernement prendra ses responsabilités pour que cessent ces agissements contraires aux règles qu’impose l’Etat de droit à chaque citoyen».
D’autres manifestations, plus calmes, ont été signalées à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays, Koudougou (ouest), Gaoua (sud-ouest), Fada N'Gourma (est), Tenkodogo (nord), Pô et Léo (sud). L’Association nationale des étudiants du Burkina (Aneb) projette également une «marche pacifique» dans la capitale, ce mercredi 9 mars 2011.
Ces manifestations interviennent alors que le gouvernement avait ordonné la reprise des cours, suspendus pendant une dizaine de jours suite aux violences qui ont secoué la ville de Koudougou fin février après la mort suspecte d’un élève, Justin Zongo, interpellé par la police de la ville. Ces troubles ont fait six morts (dont trois élèves, un étudiant et un policier) et des blessés graves parmi les manifestants et les forces de l’ordre.
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