samedi 15 janvier 2011

Ben Ali : Au revoir Président ? Mon oeil !

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C'est fait. Zine el-Abidine Ben Ali, Président dictateur de Tunisie, a finalement décampé comme le voleur qu'il était après plusieurs semaines de protestations et d'émeutes sanglantes dans son pays...

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La rue semble donc avoir été la plus forte, démocratiquement et sans verser dans l'excès, juste victime des tirs meurtriers de la police. Les rares barbus présents ont été boutés des cortèges à coups de pieds dans le cul, et le tyran d'extrême droite a quitté le pays comme le malpropre qu'il était. Fin de la version officielle, sauf que...


Sauf que la prise du pouvoir par le Premier sinistre Mohammed Ghannouchi possède tous les atours du coup d'Etat. Le plumage, le ramage et même l'odeur. Les mêmes crapules qui saignent le peuple tunisien sont toujours en place et comptent bien y rester jusqu'à nouvel ordre. Le gang des Trabelsi, belle-famille rapace de Ben Ali, s'est réfugié en France dans la nuit de vendredi à samedi et conserve le contrôle de son empire économique. Les flics meurtriers reçoivent toujours leurs ordres. Le couvre-feu et l'usage de tirs à balles réelles sont confirmés, et la presse tunisienne continue à enfumer les populations avec la même ardeur que Le Figaro ou TF1. Au revoir président ? Vive la liberté ?

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Sarkozy, épouvanté à l'idée de mécontenter la très pacifique communauté tunisienne de France - et de perdre le peu de points de satisfactions qu'il lui reste dans les sondages d'opinions - a en effet fait savoir vendredi soir que « la France ne souhaitait pas la venue sur son territoire du président tunisien en fuite Zine el Abidine Ben Ali ». Et dire qu'il y a deux jours il proposait, via Michelle Alliot-Marie, « le savoir-faire français à la police tunisienne » pour mâter les émeutiers... Sacré Sarko, champion du monde du retournage de veste.


Aux dernière nouvelles, selon Al-Jazira, l'avion du président tunisien se serait posé sur le tarmac de l'aéroport international de Djeddah en Arabie Saoudite. Il peut y dormir sans craintes, car au pays, ses troupes veillent toujours sur ses intérêts.


Très bel article d'Agora vox par Peachy Carnehan
que vous pouvez retrouver intégralement ici

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