Anniversaire de la révolution burkinabè !
Faut il avoir été là pour faire mémoire, pour se rappeler ?
Forcément, ce jour là, je me suis précipité sur les 3 quotidiens burkinabè.
Celui que la révolution a brûlé, l'Observateur paalga
Celui-là en a fait sa Une.
Celui qui pense librement, le Pays
Celui là avait un titre en Une
Celui qui court pour le pouvoir, Sidwaya
Celui là n’avait pas une ligne en sa Une !
Alors là, c’est trop fort
Qu’on ait aimé ou haï la révolution,
C’est absolument incompréhensible de vouloir la gommer de notre histoire
C’est nier une part de notre être et de notre pays
C’est nier 4 années – si douloureuses soient elles –
où les regards du monde étaient tournés vers nous.
Cette année là, le 4 août 1983, j’étais en retraite à Koumi,
Non jamais, je n’oublierai. Non, jamais.
(En France, j’ai entendu des gens parler de la « gueuse » en parlant de la révolution de 89 parce qu’ils la haïssaient et la combattaient. Mais ils en parlaient.
Refuser et nier, refuser d’en parler, c’est la pire des attitudes : le refoulement n’engendre que des fruits de violence.)
Jacques Lacour
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