jeudi 4 septembre 2008

La pauvreté en Afrique


"pauvreté comparée"

Voici un petit texte que j’ai récupéré sur une liste de discussion ; des intervenants ont cru bon de rappeler que la pauvreté existe partout à l’occasion d’un récent rapport paru en France sur la situation de la pauvreté.


Réaction très significative d’un burkinabè, pleine de bon sens, qui connaît bien les deux pays et qui sait ce dont il parle, lisez plutôt :


Il est impossible de mettre en rapport la situation de pauvreté en France et celle en Afrique, pour la principale raison qu’on ne vit pas les mêmes réalités. On n’a pas besoin de convertir les euros des pauvres français en CFA.

En France, il y a des systèmes de solidarités sociales efficaces mis en place qui permettent même aux pauvres de pouvoir se soigner (CMU), de pouvoir se loger (logement social plus APL), d’envoyer les enfant a l’école (bourses), de pouvoir manger (allocations familiales), de se déplacer (transport gratuit pour les chômeurs) etc. Il y a des assistantes sociales, des cellules d'aide aux familles dans les mairies etc.

Chaque français travailleur cotise et paie des impôts pour financer cette solidarité.

Au pire, lorsque l’état français est défaillant, des solidarités associatives (efficaces) sont toujours présentes (secours populaire, resto du cœur etc.).
Des organismes de formation, de réinsertion, d’aide aux plus démunis existent.
Des solutions sont proposées aux pauvres.

Au Burkina, un pauvre n’a rien du tout. Absolument rien. Et ne songe même pas à se tourner vers l’Etat ou les associations.

Ensuite, les français vivent dans une société plus moderne, où les disparités sociales sont moins importantes (population de la classe moyenne importante). Les familles pauvres ont la télé, un frigo, une machine à laver, parfois une voiture. Il n’y a pas de comparaison possible avec le Burkina.

Ceux qui traversent le désert et prennent des barques pour aller en Europe savent que la vie y est difficile. Ils n’espèrent pas gagner des millions. Mais ils savent aussi qu’en gagnant un salaire de pauvre en France (800 euros par mois), ils peuvent envoyer 150 euros à la famille restée au pays. Ca représente un salaire de fonctionnaire Burkinabé.

Expliquer aux jeunes que la vie est difficile en France, mettre des barbelés aux frontières de l’Europe, mener la vie dure aux immigrés ne changera rien: Il sera toujours plus avantageux d’être un pauvre en France, qu’un pauvre au burkina.
Peut être qu’il faudrait que nos pays songent à se développer si on veut inverser la tendance.

Les spécialistes espèrent si tout se passe bien une sortie du sous développement pour l’Afrique en 2050. Le jeune africain moyen de 25 ans a tout intérêt à venir en Europe s’il veut s’en sortir avant sa mort (espérance de vie oblige)

burkina-faso@yahoogroupes.fr




jeudi, 21 août 2008

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