mercredi 3 septembre 2008

Une parole libre sur les antennes

Droit dans les yeux :
Une parole libre sur les antennes

Dans un article paru dans "Le Pays" du 5 avril (n°3843, page 8), Monsieur Mahama Sawadogo s’effraie de l’apparition d’un "nouveau genre journalistique", la traduction et la diffusion par les radios en langues nationales des journaux écrits en français ; il voudrait anticiper les problèmes éventuels qui pourraient survenir du fait de la non maîtrise de la fidélité de la traduction de textes dans les langues nationales....

Imaginez un instant qu’une parole libre, vraie, indépendante soit dite dans les langues nationales à travers les radios FM et les radios rurales... "à partir de ce qui est écrit dans les journaux papier" ... et il y en a aujourd’hui des choses qui s’écrivent !

Et les animateurs des radios rurales vont les dire dans les langues nationales bien mieux que ne pourraient le faire bon nombre de nos hommes politiques qui ont quitté le milieu il y a bien longtemps... et ils vont être bien compris.

Imaginez un instant que cette parole reflète les aspirations véritables des populations et qu’elles s’y reconnaissent....

Imaginez que le débat s’ouvre à la base, libre et démocratique, échappant aux diktats des partis...

Imaginez que toutes les turpitudes remontent à la surface et se répandent en informations...

— comme l’histoire des tracteurs à la journée du paysan ; mais on m’a dit que cette "révélation" a été tolérée parce que déjà connue du grand public ! —

Imaginez que des solutions soient suggérées autres que celles du parti au pouvoir...

Un autre monde...

Il est facile de surveiller les écrits et d’intenter des procès pour délit de presse dès que cela dérange le pouvoir... Une censure sur le papier est effectivement assez facilement applicable...

Mais comment emprisonner la parole, celle qui se vit, celle qui se dit, celle qui célèbre la vérité et la liberté... Comment lui fixer des règles comme au texte écrit, comment la "cadrer", l’"encadrer", la "canaliser" ? Angoisse permanente de toutes les dictatures et de tous les partis uniques. Alors, certainement, cette tâche est beaucoup plus difficile.

Mais je pense qu’il n’y a aucun souci à se faire.

Au pays des hommes intègres, si l’information juste et vraie est donnée en son temps, avec les preuves à l’appui, les faux bruits ne se répandront pas...

Si la gouvernance devient irréprochable, il n’y aura que des louanges

Si la corruption active ou passive peu à peu disparaît, aucune rumeur malveillante envers quiconque ne circulera.

Mais c’est là tout un programme ...

Père Jacques LACOUR jacqueslacourbf@yahoo.fr (mardi 22 mai 2007).




dimanche, 27 mai 2007

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